Trois questions à Christophe Éoche-Duval, metteur en scène de spectacles vivants depuis près de 20 ans.
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Metteur en scène amateur, Christophe Éoche-Duval travaille dans le spectacle vivant depuis presque 20 ans. Pour répondre à l’appel du pape François qui demande d’aller à la périphérie, il a choisi de mettre de côté ses thèmes habituels pour créer en 2016 un spectacle autour de Jésus de Nazareth.
Aleteia : En quoi consiste votre prochain spectacle ?
Christophe Éoche-Duval : Jésus est un homme qui a existé et qui fait donc partie de notre histoire. C’est notamment pour cette raison que le spectacle “Yeshua”, traduction de Jésus en araméen, a beaucoup séduit la troupe Richard Cœur de Lion qui m’a suivi d’un seul homme, bien qu’elle mêle croyants et non croyants. Le spectacle se divise en deux parties et aura lieu les 1er, 2, et 3 juillet 2016 à Arliquet près de Limoges. La première partie qui se déroulera de 19 h à 21 h 30 jouera “Les Noces de Cana”. Le public assistera à un dîner-spectacle comme invité de la noce. Nous avons fait des recherches pour permettre la reconstitution de noces juives de l’époque, avec la même cuisine arrosée de vins d’Israël. Les spectateurs pourront découvrir un mariage juif du temps de la Bible, et Jésus interviendra plusieurs fois à travers des paraboles.
À partir de 22 h, nous jouerons le second spectacle : “Yeshua, ils le suivirent”. Il se déroulera en plein air, dans un champ avec une rivière pour rappeler le Jourdain et près d’une petite colline. Le 17 octobre dernier, nous avons même organisé les semailles d’un champ de blé qui sera une scène merveilleuse pour raconter les premiers pas de la vie de Jésus en Galilée jusqu’à la Transfiguration, qui sera le final.
Pourquoi avoir choisi le Limousin comme terre d’accueil de votre spectacle ?
Pour un premier coup d’essai, nous avons voulu faire cette pièce dans la région que nous habitons. Mais selon son succès, nous pensons que “Les Noces de Cana” est en mesure de tourner à travers la France. Nous espérons que la chance, qu’on appelle aussi providence, pourra nous aider dans cette aventure. Pourquoi pas, sur invitation de diocèses, produire ce spectacle dans leur région ? Pour l’heure, je me réjouis que “Yeshua” ait déjà été l’occasion d’un rapprochement avec la communauté juive de Limoges.
Est-ce un hommage à Jésus ou à l’art ?
Je pense que les deux sont intimement liés. Les Évangiles sont de très beaux textes philosophiques et littéraires et je me demande bien pourquoi ils ne sont pas au programme de l’Éducation nationale. Je ne dis pas cela dans un esprit provocateur, mais d’ouverture à la culture. Par ailleurs, les Évangiles sont une source inépuisable d’inspiration pour les artistes depuis l’assouplissement du deuxième commandement qui interdisait au temps des Juifs une quelconque représentation artistique du divin. Tous les artistes, et notamment ceux du spectacle vivant, en ont profité pour aborder les thèmes de la Bible. Mais cette pratique théâtralisée s’est perdue et je crois nécessaire de la restaurer. Le spectacle vivant est un canal pour faire passer des messages culturels. C’est aussi un véritable moyen d’évangéliser et de montrer des choses de l’Évangile qu’on ne peut pas comprendre par la lecture. Quand je fais incarner au milieu d’un champ de blé la parabole du bon grain et de l’ivraie, cela change tout.
Propos recueillis par Marie-Ève Bourgois
Plus d’information et billetterie en ligne : www.yeshua-arliquet.fr.
Tarifs attractifs avant le début de l’année prochaine (possibilité d’acheter un billet pour l’un des deux spectacles ou un pass commun aux deux spectacles qui se suivent mais sont indépendants).
Possibilité de réservation auprès de l’OT du Val-de-Vienne (Tél. : 05 55 70 19 71)