Lieu de pèlerinage et de culture, la basilique de Fourvière, placée sous le patronage de la Vierge, est un symbole de la ville lyonnaise.
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Aleteia vous emmène faire le tour des plus belles basiliques de France et commence cette semaine par une excursion dans la région Rhône-Alpes. Depuis le sommet de la colline de Fourvière, la basilique offre à ses 2 millions de visiteurs annuels une vue unique qui s’étend de Lyon au Mont-Blanc. Découverte d’un sanctuaire marial hors du temps.
Historique d’une citadelle mystique dédiée à la Vierge
La colline de Fourvière est un lieu riche en histoire dont l’origine ancienne remonte à l’Antiquité. En effet, à cet endroit se trouvait le “vieux forum” de Trajan soit “forum vêtus” qui donna le nom de Fourvière. C’est aussi le lieu du martyr de saint Pothin, premier évêque de Lyon à la fin du IIe siècle, puis de la construction d’une première église placée sous le patronage de la Vierge Marie et de saint Thomas de Cantorbéry au XIIe siècle. L’édifice connut des destructions au cours des guerres de religion et fut reconstruit en 1586.
Le siècle suivant est victime de nombreuses épidémies : le scorbut ravageant Lyon en 1638 est stoppé grâce à une procession menée en haut de la colline, puis la ville est épargnée de la peste en 1643 grâce aux offrandes des échevins (un pèlerinage est mis en place à cette issue). De même, en 1832, le choléra menaçant est évité grâce aux prières publiques ordonnées par l’évêque de la ville.
Au milieu du XIXe siècle, l’état alarmant de l’église fait réagir : des travaux sont entrepris et une nouvelle statue de bronze doré installée en haut du clocher de la chapelle de la Vierge. Son inauguration, le 8 décembre 1853, donna naissance à la Fête des Lumières. Suite à l’affluence des pèlerins, des projets d’agrandissement sont évoqués, puis finalement la construction d’un nouvel édifice est décidée pour remercier la Vierge d’avoir épargné la ville lors de la guerre franco-prusse de 1870. Deux ans plus tard, les travaux d’une grande église sont lancés et supervisés par les architectes Pierre Bossan et Louis Sainte-Marie-Perrin. Le monument consacré en 1896 devient basilique l’année suivante.
A l’intérieur de la basilique : un décor marial exceptionnel
Construite dans un style éclectique avec quatre tours octogonales, la basilique relève à l’intérieur d’une influence néo-byzantine. Le décor y est évidemment entièrement dédié à la mère du Christ. Une magnifique statue de la Vierge à l’enfant bénissant les fidèles, réalisée par Millefaut en 1892, est placée dans le chœur de la basilique.
Autour, les vitraux de Poncet du XIXe siècle, représentent « Marie reine des vierges saintes ». Huit chapelles latérales ornées d’un retable sculpté sont dédiées à la vie de la Vierge. De même, les mosaïques murales se déploient sur les thèmes de “la Vierge dans l’Eglise Universelle” au Nord et de la “Vierge dans l’Église de France” au Sud.
Seule la crypte est consacrée à saint Joseph, et encore, il s’agissait pour l’architecte Pierre Bossan d’inviter le pèlerin à “aller à Marie par Joseph” ! À l’origine en effet, l’accès de l’église devait se faire par là, permettant au fidèle de passer “de l’obscurité de la crypte à la lumière de la basilique”. Lieu de pèlerinage et de dévotion à la Vierge, la basilique de la Fourvière accueille par conséquent des ex-voto : symboles de reconnaissance, signes de remerciement des fidèles pour une prière exaucée grâce à l’intercession de la Vierge. Sous forme de tableaux, de cœurs votifs ou de plaques de marbre principalement, on en compte 241 actuellement.
Le Trésor de Fourvière, à voir au musée d’art religieux
Le musée d’art religieux présente de façon permanente le “Trésor de Fourvière”, trésor de la basilique composé principalement de très belles pièces d’orfèvrerie parisienne et lyonnaise (notamment l’ostensoir d’Armand-Calliat) des XIXe et XXe siècles. La plupart des objets ont été rassemblés au moment de l’édification de l’église votive, il s’agit de dons offerts à l’occasion de cette construction. Certains donateurs sont restés célèbres, tels le cardinal Fesh, archevêque de Lyon, ou Napoléon III. Jusqu’au 3 janvier 2016, le musée d’art religieux de Fourvière consacre une exposition temporaire à l’histoire, la symbolique et la spiritualité de la “Basilique de Lumière”.