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Exposition blasphématoire : faut-il blâmer l’artiste ou celui qui l’achète ?

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La rédaction d'Aleteia - publié le 30/11/15
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Pampelune accueille actuellement une exposition du “perforer” Abel Azcona, qui a subtilisé 242 hosties consacrées pour écrire le mot “pédérastie” sur le sol.

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Aleteia publie la réflexion proposée par Vicente Luis García sur son blog: Non solum sed etiam, en se demandant comment réagir à cet événement douloureux tout en demeurant cohérents avec la foi chrétienne.

L’archevêché de Pampelune déplore que l’exposition de l’artiste Abel Azcona “heurte la sensibilité des croyants” et précise que son service juridique envisage d’introduire une action en justice contre cette exposition dans laquelle 242 hosties consacrées ont été utilisées par l’artiste pour composer le mot “pédérastie”.

Santos Villanueva, chargé de communication de l’archevêché, a déclaré à Europa Press que “de très nombreuses personnes” l’avaient contacté pour “déplorer, sans agressivité, la tenue d’une exposition qui heurte la sensibilité du peuple des croyants”.

Non solum sed etiam. Non seulement, mais encore ?

Il était une fois un pauvre malheureux, écrasé par son passé, qui, se croyant artiste, souhaita se distinguer dans “l’art de semer le trouble”.

Ces quelques mots pourraient être le début d’un conte, mais c’est malheureusement l’histoire vraie d’Abel Azcona, un jeune au passé marqué par la prostitution de sa mère, la consommation de drogues, les abus sexuels subis et l’exclusion sociale, qui a trouvé dans cette expression thérapeutique un moyen de se venger du passé et de s’assurer un soutien à la fois affectif et matériel.

Ce malheureux a trouvé dans l’art de déranger un mode de vie et un moyen de subsistance. Or, il se trouve que ceux qui voient dans ce type de profils une proie facile pour véhiculer leurs phobies sont aussi ceux qui financent les prétendues œuvres d’art. Aux frais du contribuable, bien entendu.

Or, il se trouve que les personnes qui promeuvent et subventionnent cet “art” offensif sont aussi celles qui poussent des cris d’orfraie lorsque des éléments artistiques religieux sont visibles dans des lieux publics, alors même qu’ils font partie de la mémoire historique. C’est dire si l’incohérence et l’ignorance font des ravages dans les cercles du pouvoir ! L’art sacré est une offense ? Que dire, alors, de la profanation du sacré ?

Alors que s’ouvre l’Année de la Miséricorde, la communauté chrétienne devrait, me semble-t-il, être miséricordieuse à l’égard du pauvre Azcona mais se montrer implacable vis-à-vis de ceux qui continuent d’abuser de ce jeune homme en le plaçant dans l’œil d’un ouragan qu’ils ont eux-mêmes subventionné.

Malheureusement, chaque jour qui passe, le Christ est outragé et cette profanation n’est probablement pas ce qui lui cause la plus profonde douleur aujourd’hui. Les crucifixions que vivent quotidiennement une infinité d’hommes et de femmes faits de chair et d’os sont autrement plus sanglantes.

Nous, chrétiens, qui savons que ces hosties consacrées sont le Corps du Christ. Imitons Joseph d’Arimathie et demandons “son corps” pour lui offrir un digne destin. Sans violence, sans haine, sans rancœur. Mais dans la dignité.

Quant aux autorités politiques qui subventionnent ces manifestations d’intolérance, je voudrais les prier de cesser de subventionner cet art de semer le trouble.

Le 25 novembre à 19 heures, l’archevêché de Pampelune organisait une messe d’adoration et de réparation. Une belle occasion de faire preuve de miséricorde, de prier pour Abel Azcona et pour que Dieu lui vienne en aide pour surmonter son passé. Belle occasion, aussi, de dénoncer tous ceux qui utilisent leur position de pouvoir pour user et abuser des plus vulnérables et des plus facilement manipulables.

Article initialement publié sur le blog espagnol Non Solum sed Etiam

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