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“Au cœur des périphéries” : un film au-delà des frontières du réel

En Jordanie, Geoffroy de Boissieu, Jean Romanet et Quentin de Veyrac sur les hauteurs du centre Sayidat Al-Salam (Notre-Dame de la Paix)

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Léa Rège - publié le 23/11/15
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Parcourir le monde à la rencontre des chrétiens engagés auprès des plus marginalisés et en tirer un merveilleux documentaire : c’est le pari que ce sont lancé trois jeunes étudiants en école de commerce.

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Drogués, miséreux, malades, prostituées… Trois jeunes aventuriers sont partis à la rencontre de tous ces chrétiens qui leur viennent en aide. De cette épopée, Geoffroy de Boissieu, Jean Romanet et Quentin de Veyrac ont tiré une belle expérience de vie et de foi, mais aussi un documentaire en guise de témoignage, baptisé Au coeur des périphéries. Ce travail s’inscrit dans la continuité de leur blog Petit à Petit créé en amont de leur départ : “Petit à petit fait référence à la petitesse de chacun, nous sommes tous fragiles, mais avec l’accumulation de nos petites actions nous pouvons arriver à quelque chose de grand”, explique Jean qui est à l’origine de ce titre.

L’idée de ce voyage et de ces rencontres de “petit à petit” naît à la suite d’un appel du pape François lors d’un conclave en mars 2013 : “L’Église doit sortir d’elle-même, elle doit aller aux périphéries géographiques, humaines et existentielles, (…) là où résident le mystère du pêché, de la douleur, de l’injustice, de la souffrance…”.

Très rapidement, l’idée se transforme en projet, et ce dernier séduit. C’est ainsi que les trois amis liés par la foi vont parvenir à récolter des fonds notamment grâce à la Bourse de l’aventure chrétienne (la BACh) qui finance des projets d’aventure d’inspiration chrétienne).

Ce financement leur permet même de suivre une formation dans le maniement d’une caméra et d’entrer en contact avec un réalisateur, Amaru Cazenave, qui les épaulera pour la réalisation du documentaire. “Le réalisateur nous a suivis à Rome puis à Jérusalem, la dernière étape. Il nous fallait donc maîtriser la technique pour le reste du voyage. La formation nous a permis de ramener de belles images”, confie Geoffroy. Après plus de six mois d’organisation, c’est le grand départ. Les voilà tous les trois partis sur les routes de l’humilité.

Un projet approuvé par le pape François en personne

Inspirés par le Pape, les trois acolytes ne pouvaient pas faire autrement que de tout tenter pour le rencontrer à Rome. Ce sera pour eux aussi l’occasion d’obtenir de sa main une bénédiction pontificale. Le 10 septembre 2014, c’est chose faite : “Cette rencontre avec le Pape a donné un nouveau souffle à notre départ. Quand nous lui avons évoqué notre projet, il nous a approuvés en levant le pouce. Il a bénit nos carnets de prières, et nous voilà partis avec cette approbation du chef de l’Église”.

Après Rome, direction le Chili où ils résident deux mois au sein de Misericordia International. Cette communauté se trouve à Santiago du Chili dans un quartier sensible de la Pincoya (Huechuraba) réputé pour ses trafics de drogues et ses règlements de comptes. Après avoir animé des centres-éducatifs auprès des enfants, et aider la chapelle du quartier les trois globe-trotteurs se rendent au Cambodge dans la petite ville balnéaire de Sihanoukville.

Là-bas, ils partagent le quotidien du centre Fountain of Life et de sa directrice Sœur Michelle de la communauté du Bon Pasteur. Une figure très présente dans leur film Au coeur des périphéries. Les différences de culture ont parfois provoqué des situations inattendues : “Au Cambodge, être assis est un signe de respect. Alors c’était étonnant de suivre la messe assis à même le sol. Même le prêtre était assis derrière l’autel”, témoigne Jean.

Leurs parcours se poursuit en Afrique au Bénin, ils évoluent ainsi dans un hôpital tenu par les frères hospitaliers de l’ordre de Saint-Jean de Dieu. Les trois amis intègrent différents services de l’établissement et vont être confrontés à de grands malades.

Puis c’est en Jordanie que les trois étudiants atterrissent pour leur dernière mission. Ils résident alors au Centre Notre-Dame de la Paix qui gère l’accueil et l’insertion des personnes handicapées, et qui depuis peu vient en aide aux réfugiers irakiens.

Geoffroy, Jean et Quentin achèvent leur voyage en Terre Sainte, là-bas les trois pèlerins se retrouvent entre eux encore humbles, vulnérables et surtout assagis avant leur grand retour dans la vie occidentale.

Une année de fondation humaine et spirituelle

Partir à l’autre bout du monde pour venir en aide aux plus démunies a aidé les trois étudiants à mieux concevoir la pauvreté et ainsi l’acceptation de la dépendance vis-à-vis de l’autre : “L’arrachement brutal que nous avons vécu était nécessaire. Cela nous a permis d’être entièrement consacré à nos missions, et de nous donner presque corps et âme aux personnes que nous avons rencontrées”.

Aux yeux de Geoffroy, Jean et Quentin, leur film est davantage un témoignage de vie qu’un témoignage de foi : “Nous donnons ce documentaire et chacun le prend là où il en est”.

Le 26 novembre prochain, les trois amis vont pour la première fois transmettre leur film à un public au théâtre Saint-Léon à Paris. La diffusion du documentaire est l’occasion de découvrir les images de leur tour du monde, et de rencontrer à notre tour les personnes qui les ont touché.

Cette soirée marque, en quelque sorte aussi, pour ces trois pèlerins la fin de leur aventure et l’arrivée de nouveaux projets. Notamment en partenariat avec la BACh dont ils reprennent les rênes cette année pour aller à la recherche de nouveaux lauréats : “Aujourd’hui, notre objectif à travers cette expérience n’est pas de repartir et de faire éternellement le tour du monde. Non, nous souhaitons aider les jeunes à vivre une expérience similaire à la nôtre”.

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