separateurCreated with Sketch.

À Raqqa, la France brise la vitrine de l’État islamique

rafale charles de gaulle

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Thomas Flichy de la Neuville - publié le 16/11/15
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

L’aviation française a mené le premier raid sur la “capitale” de Daesh depuis les attentats de vendredi dernier.

Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.


Je donne en 3 clics

*don déductible de l’impôt sur le revenu

L’aviation française vient de commencer le bombardement de Raqqa. Cette attaque – qui présuppose l’accord de la Russie – se présente comme la première attaque sérieuse contre le cœur de l’État islamique. Et ce, moins en raison de l’ampleur des frappes, que de leur caractère symbolique.

Raqqa se présente comme le poste de commandement central de l’État islamique. Ancienne base d’entraînement et de planification des opérations, Raqqa sert de carrefour pour le trafic des armes entre les provinces d’al-Anbar et de Ninive avec la Syrie. Toute éradication de l’État islamique suppose la destruction de ses installations militaires. Un raid blindé y suffirait, mais cela supposerait un consensus de la communauté internationale ce qui n’est naturellement pas le cas.

Raqua, laboratoire de l’islamisme radical

Toutefois, Raqqa, est davantage qu’un poste de commandement. Il s’agit d’un véritable laboratoire de l’islamisme radical. La violence y est chaque jour réinventée et surtout mise en scène. Lors de l’annonce du califat, une grande fête y fut organisée en plein air. Y participaient des convaincus, des curieux, des jeunes et surtout des militants. Des propagandistes animaient la soirée ponctuée d’acclamations et de chants : “Ô Abû Bakr al-Bah, tu terrifies tes ennemis, de superbes vierges ont été appelées, enrôle-moi comme martyr”. À Raqqa sont exhibées les armes modernes de l’État islamique lors de défilés grandioses.

Mais cette ville est également un centre de détention et d’exécution : le 1er mai 2014, sept personnes y furent crucifiées publiquement, devant des enfants et des passants qui prenaient la scène en photo. Si Raqqa représentait depuis plus d’un an la vitrine du crime impuni, celle-ci a été brisée ce soir.

Pour aller plus loin : Olivier Hanne et Thomas Flichy de La Neuville, L’État islamique, anatomie du nouveau Califat, Bernard Giovanangeli, 2015

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant. 

Profitez de cette fin d'année pour bénéficier d'une déduction de 66% du montant de votre don sur l'impôt sur le revenu en 2024.

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !