« Regarde l’étoile, invoque Marie, si tu la suis tu ne crains rien », c’est pas ces mots que les enfants de l’école toulonnaise Notre-Dame des missions ont accueilli monseigneur Arbach.
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L’archevêque melkite catholique de Homs (Syrie) est en visite en France dans le cadre du jumelage de son diocèse avec celui de monseigneur Rey. « C’est dans le sourire de ces enfants que je puise la force qui m’aidera à mon retour en Syrie », a commenté l’ecclésiastique oriental alors que les enfants s’alignaient dans la cour de récréation pour écouter ce qu’il avait à leur dire.
Son message est simple : « priez pour nous ». Mais il rappelle également aux enfants ce dont ils n’ont sans doute pas conscience : qu’à des milliers de kilomètres, des enfants « aimeraient aller à l’école ». Plusieurs millions de Syriens en sont privés : « comme il est bon de lire la joie sur vos visages, ces sourires sont parfois absents des visages de vos amis de Syrie vous savez, priez pour eux », a répété monseigneur Arbach.
Il leur a longuement parlé de la paix, et de la chance qu’ils avaient de la connaître : « apaisez vos cœurs sans cesse, la paix se gagne chaque jour. Priez pour qu’elle règne en Syrie, partout dans le monde et même jusqu’en Europe », leur a-t-il conseillé.
Devant les collégiens, l’archevêque a rappelé l’importance de l’éducation, et leur a expliqué pourquoi il en avait fait une priorité en Syrie : « l’école forme les générations de demain, celles qui reconstruiront notre pauvre pays. Ici aussi, vous êtes les bâtisseurs de l’avenir ».
A quelques kilomètres de là, à Draguignan, les élèves de l’institution Saint Joseph attendent le prélat Syrien de pied ferme : les enfants sont alignés, des drapeaux français et syriens à la main, et accueillent avec chaleur leur hôte exceptionnel.
Dans la cour de l’école, les petits dansent sur un chant oriental tandis que les plus grandes chantent la prière de Saint François : « Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix… Là où il y a la haine, que je mette l’Amour ». Les voix cristallines émeuvent fortement l’archevêque : « comme vous avez raison d’implorer le Ciel pour devenir des instruments de paix…».
Dans la chapelle de l’école, les chants continuent à raisonner. Les élèves entonnent même un petit chant religieux en arabe que leur ont appris les quatre élèves chrétiens Irakiens qu’accueille désormais l’école.
« Cela fait des mois que nous entendons parler des chrétiens d’Orient, que nous prions pour les Syriens et c’est un grand honneur de recevoir l’un de leurs évêques », explique Marie, l’une des lycéennes. « Leur histoire nous interpelle : certains d’entre eux ont du choisir entre la conversion à l’islam ou la Croix. En écoutant cet évêque je me suis demandée si Jésus avait bien la place essentielle dans ma vie », poursuit-elle au milieu de ses camarades. Monseigneur Arbach a remercié ces enfants pour leur joie, Marie a été touchée par la sienne : « sa joie et son espérance sont impressionnantes, et j’ai été très admirative de son message de paix, en pleine guerre ».
Juste avant le départ de l’archevêque, l’une des élèves résume la visite : « il nous a demandé de prier pour lui, et de garder l’espérance. Nous le ferons, du mieux possible ».
Enchantées par cette visite, les dominicaines du Saint Esprit qui gèrent l’école ont d’ores et déjà prévu de jumeler leur école avec celle que monseigneur Arbach vient d’ouvrir à Yabroud, dans son diocèse. « Il y a 200 élèves là-bas, nous en avons 300, la prière et les échanges pourront même être personnalisés ! », commentait mère Marie de Ste Agnès, supérieure de la communauté. Le jumelage entre les diocèses français de Toulon et syrien de Homs n’a sans doute pas fini de porter ses fruits… !