La haine éveille la haine, alors que le paix réveille la paix. Ce dicton rempli de sagesse nous invite à la force de la Paix.
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Daesh veut la guerre, ne la leur donnons pas. Comme l’a souligné avec détermination M. le Conseiller fédéral Didier Burkhalter, en charge des affaires étrangères, il ne s’agit pas d’une réponse par la guerre, mais d’une action ferme contre le terrorisme et l’extrémisme violent qui tuent des civils innocents d’une manière aveugle.
Il existe un droit de se défendre contre le terrorisme
Plutôt que de réagir au “mal absolu” par des actions impitoyables, qui ne feront de fait que de nourrir le terrorisme, l’État a le droit et le devoir d’utiliser la force pour désarmer et mettre hors d’état de nuire les terroristes.
Non à la guerre !
N’utilisons donc pas le mot guerre, ou la réaction violente et impitoyable, laissons-les à ceux qui veulent tuer des innocents, soit aux terroristes, pour agir avec la force déterminée de la paix.
Enseignement social de l’Église : la condamnation absolue du terrorisme
Le terrorisme est une des formes les plus brutales de la violence qui bouleverse aujourd’hui la Communauté internationale : il sème la haine, la mort, le désir de vengeance et de représailles.
De stratégie subversive, typique de quelques organisations extrémistes, visant à la destruction des choses et au meurtre des personnes, le terrorisme s’est transformé en un réseau obscur de connivences politiques; il utilise aussi des moyens techniques sophistiqués, se prévaut souvent d’immenses ressources financières et élabore des stratégies sur une vaste échelle, frappant des personnes totalement innocentes, victimes accidentelles des actions terroristes.
Les cibles des attaques terroristes sont, en général, les lieux de la vie quotidienne et non pas des objectifs militaires dans le contexte d’une guerre déclarée. Le terrorisme agit et frappe aveuglément, en dehors des règles grâce auxquelles les hommes ont cherché à discipliner leurs conflits, par exemple avec le droit international humanitaire : “Dans bien des cas, le recours aux procédés du terrorisme est regardé comme une nouvelle forme de guerre”.
Il ne faut pas négliger les causes qui peuvent motiver cette forme inacceptable de revendication. La lutte contre le terrorisme présuppose le devoir moral de contribuer à créer les conditions pour qu’il ne naisse pas ni ne se développe.
Le terrorisme doit être condamné de la manière la plus absolue
Le terrorisme doit être condamné de la manière la plus absolue. Il manifeste un mépris total de la vie humaine et aucune motivation ne peut le justifier, dans la mesure où l’homme est toujours une fin et jamais un moyen. Les actes de terrorisme frappent profondément la dignité humaine et constituent une offense à l’humanité entière : “De ce fait, il existe un droit de se défendre contre le terrorisme”.
Ce droit ne peut cependant pas être exercé dans le vide de règles morales et juridiques, car la lutte contre les terroristes doit être menée dans le respect des droits de l’homme et des principes d’un État de droit.
L’identification des coupables doit être dûment prouvée, car la responsabilité pénale est toujours personnelle et ne peut donc pas être étendue aux religions, aux nations, aux ethnies, auxquelles appartiennent les terroristes. La collaboration internationale contre l’activité terroriste “ne peut se limiter seulement à des opérations répressives et punitives. Il est essentiel que le recours à la force, s’il est nécessaire, soit accompagné d’une analyse courageuse et lucide des motivations sous-jacentes aux attaques terroristes”.
Un engagement particulier sur le plan “politique et pédagogique” est également nécessaire pour résoudre, avec courage et détermination, les problèmes qui, dans certaines situations dramatiques, peuvent alimenter le terrorisme : “Le recrutement des terroristes est en effet plus facile dans les contextes sociaux où les droits sont foulés au pied et où les injustices sont trop longtemps tolérées”.
C’est une profanation et un blasphème de se proclamer terroristes au nom de Dieu
C’est une profanation et un blasphème de se proclamer terroristes au nom de Dieu : de cette façon, on instrumentalise aussi Dieu et non seulement l’homme, dans la mesure où l’on estime posséder totalement la vérité divine au lieu de chercher à en être possédé.
Qualifier de “martyrs” ceux qui meurent en accomplissant des actes terroristes revient à inverser le concept de martyre, qui est le témoignage de celui qui se fait tuer pour ne pas renoncer à Dieu et à son amour, et non pas de celui qui tue au nom de Dieu.
Aucune religion ne peut tolérer le terrorisme et, encore moins, le prêcher. Les religions s’emploient plutôt à collaborer pour éliminer les causes du terrorisme et pour promouvoir l’amitié entre les peuples.