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Pape François : “Sachez dire non aux téléphones et à la télévision à table”

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 13/11/15
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Après le pardon en famille, le Souverain Pontife a consacré sa 32e catéchèse sur la famille à la convivialité familiale, une “opportunité cruciale” pour la société d’aujourd’hui.

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Après l’importance du pardon en famille, une semaine auparavant, c’est à l’importance de la convivialité familiale que le pape François a décidé de consacrer sa catéchèse, à l’audience générale d’hier, 11 novembre, place Saint-Pierre, à Rome. Le repas familial, a-t-il dit devant des dizaines de milliers de pèlerins et fidèles, est “un excellent thermomètre pour mesurer l’équilibre d’une famille”, une “opportunité cruciale” pour la société d’aujourd’hui, marquée “par tant de fermetures et trop de murs”.

Non au silence de l’égoïsme

Comme pour le pardon qui aide la société “à être moins méchante, moins cruelle”, le savoir “vivre et partager” s’apprend dans le giron familial. “Une famille qui ne prend jamais ses repas ensemble, regarde la télévision ou son téléphone au lieu de se parler, n’est pas une vraie famille”, a déclaré le pape François en citant une bien mauvaise habitude à faire disparaître si l’on veut que la famille soit capable de transmettre à la communauté le sens de la convivialité et de “l’hospitalité réciproque” qui ouvrent au sens de “l’Amour de Dieu pour le monde”.

Voir les enfants pendus à leur ordinateur, à leur portable, et ne pas s’écouter entre eux, ne fait pas penser à une famille mais à “un pensionnat”. Pour le Souverain Pontife, il est impératif que la famille “récupère” ce sens du partage au sein de la famille : “À table, on écoute, on parle, on ne se tait pas”. Le silence – “qui n’est pas celui des religieuses”, a-t-il plaisanté pour adoucir le reproche – c’est “pour les égoïstes, pour ceux qui ne pensent qu’à eux-mêmes”.

La convivialité à table est un bon thermomètre pour mesurer “l’état de santé” de nos relations : “Si, en famille, il y a quelque chose qui ne va pas, ou des blessures cachées, à table on le comprend tout de suite”, a insisté le Pape. Partager un repas c’est partager de la nourriture mais aussi des sentiments, des récits, des événements… C’est une expérience fondamentale : “Quand il y a une fête, un anniversaire, une célébration, on se retrouve autour de la table. Dans certaines cultures, l’usage veut qu’on le fasse aussi pour un deuil, pour être proche de celui qui est dans la douleur parce qu’il a perdu un membre de sa famille”, a-t-il expliqué.

La convivialité, précieuse vertu du chrétien

Le christianisme a une vocation spéciale à la convivialité : “Le Seigneur Jésus enseignait volontiers à table et Il représentait parfois le Royaume de Dieu sous la forme d’un grand banquet de fête. Et c’est au cours d’un repas aussi que Jésus a décidé de remettre à ses disciples son testament spirituel – Il l’a fait au dîner – condensé dans le geste mémorial de son sacrifice : le don de son corps et de son sang, comme nourriture et boisson du salut, qui nourrissent l’amour vrai et durable”. Dans cette perspective, la famille est “chez elle” à la messe, précisément parce qu’elle apporte à l’Eucharistie son expérience de convivialité et elle l’ouvre à la grâce d’une convivialité universelle, de l’amour de Dieu pour le monde.

En participant à l’eucharistie, la famille “se purifie de la tentation de se refermer sur elle-même”, fortifiée dans l’amour et dans la fidélité, et elle élargit les frontières de la fraternité, en suivant le Cœur du Christ : “Il n’y a pas d’orphelins, de faibles, de personnes blessées, désespérées, abandonnées qui ne puissent être nourris, protégés et accueillis par la convivialité eucharistique de la famille”, assure le Pape.

Construire des ponts d’accueil et de charité

Face aux nombreux contextes sociaux qui “font obstacle à la convivialité familiale”, le Pape reconnait que “récupérer” ce sens du partage et “être heureux de pouvoir le faire” n’est pas facile. Mais, dit-il, la famille doit persévérer et “trouver les moyen de se la réapproprier” contre cette tendance aujourd’hui d’en faire de plus en plus “quelque chose que l’on achète et que l’on vend”, et que “la publicité a réduit à une affaire de petits goûters, et à une envie de petits gâteaux alors que tant, trop de nos frères et sœurs, sont exclus de la table”.

Le Pape a conclu en laissant chaque pèlerin et fidèle à sa réflexion – “Tout cela n’est-il pas honteux ?”, s’est-il interrogé – et encourageant chaque famille chrétienne, par leur convivialité, à abattre les murs et “construire des ponts d’accueil et de charité”.

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