Le massacre a été évité par miracle selon Mgr Georges Abou-Khazen, évêque et vicaire apostolique d’Alep.
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Un tir de mortier a atteint l’église latine saint François d’Alep, dans le district de Aziziyeh, dans la soirée de dimanche au cours de la communion. La grenade tirée depuis une zone sous le contrôle des rebelles anti-Assad a atteint le toit, créant un trou dans le dôme, mais elle a explosé à l’extérieur de l’église. Dans l’édifice, près de quatre cents personnes participaient à la liturgie.
“Si la grenade avait explosé à l’intérieur nous n’aurions pu éviter le massacre. Nous n’avons que sept blessés légers à déplorer parmi les fidèles, ainsi que d’importants dommages à la toiture. Nous remercions le Seigneur et la Vierge Marie, ainsi que nos fidèles, qui se sont précipités hors de leurs maisons pour évaluer les dégâts et nettoyer l’intérieur de l’église. Grâce à eux nous avons pu célébrer la messe de ce lundi matin” a déclaré le Mgr Abou-Khazen à l’Agence Fide.
“Ce n’est pas la première fois qu’ils essaient de frapper notre église, mais jusqu’à présent ils n’y étaient jamais parvenu” a déclaré le Père Ibrahim Alsabagh, de la Custodie franciscaine de Terre Sainte, à l’Aide à l’Église en détresse au sujet de l’attaque qui a frappé sa paroisse.
“Il y avait tellement de poussière que nous ne pouvions plus nous voir les uns les autre”. Heureusement, que la grenade n’a pas explosé au contact du dôme, mais seulement quelques secondes plus tard, en roulant le long du toit. Nous avons échappé à la tragédie. Rien que le lustre aurait tué dix personnes en tombant. Mais comme je l’ai dit à l’un de mes fidèles, il fut comme le manteau de la Vierge qui nous a protégés”.
Les raisons de cette attaque sont multiples. En effet les Franciscains déployent tous leurs efforts dans la promotion du dialogue interreligieux, en aidant en particulier des Syriens de toutes confessions : chrétiens et musulmans. “Certains veulent éliminer tout signe de réconciliation et d’ouverture” affirme une religieuse. D’autres pointent la haine anti-chrétienne, en effet “Notre église est la seule de la région encore accessible.”
Le père Ibrahim a invité ses paroissiens dans le jardin de l’église à continuer la célébration et recevoir la communion. “Certains ont été surpris de ma réaction mais c’est dans l’union étroite par la prière avec le Seigneur que je puise ma force, la force de continuer, avec plus d’énergie maintenant que nous devons réparer notre église.”
Dès ce matin, les fidèles sont retournés à la messe du matin. “Il y avait beaucoup de joie et nous avons pu entendre à nouveau le bruit de nos cloches. Nous espérons qu’une chose à présent : parler de cette attaque comme du passé, sans crainte que des attaques similaires se reproduise.”
Avec l’Agence Fides et l’Aide à l’Église en détresse.