On pourrait appeler ces parents exemplaires et consolants “Louis et Zélie d’Alençon”, affirme d’ailleurs le recteur Jean-Marie Simar.“Ils sont un exemple donné à tous les couples, à une époque où la famille est attaquée.” C’est ce que le père Jean-Marie Simar affirmait il y a quelque temps au micro de Radio Vatican. L’actuel recteur du sanctuaire d’Alençon en voulait pour preuve la canonisation de Louis et Zélie Martin, à Rome, ce 18 octobre (soit sept ans presque jour pour jour après leur béatification à Lisieux, le 19 octobre 2008). Cette première canonisation d’un couple de l’histoire de l’Église, en plein synode, est pour ce pasteur comme “un phare qui illumine la famille et les couples” et qui rappelle que “le sacrement du mariage est une aide qui permet aux conjoints de se sanctifier”.
Un exemple consolant pour les parents
Aux conjoints, mais aussi à toute la famille. Car si Thérèse, la petite dernière de ces parents exemplaires, est déjà sur les autels, le procès de Léonie, le vilain petit canard de la famille, s’est ouvert cette année. “À la fin, Zélie a dit qu’elle était prête à offrir sa vie pour que cette enfant difficile devienne sainte, commente le père Simar. Léonie est un exemple consolant pour les familles d’aujourd’hui qui ont un enfant différent des autres, par exemple avec des difficultés scolaires ou malade.” Joint à celui de Thérèse, il montre que pour des parents, conduire les enfants quels qu’ils soient vers la sainteté, c’est possible, explique-t-il en substance.
Louis et Zélie d’Alençon ?
Le père Simard a également voulu redire l’importance du sanctuaire d’Alençon, seul lieu où les époux Martin ont vécu ensemble leurs 19 années de vie conjugale (à la différence de Lisieux, où Zélie n’a jamais vécu). Et pour commencer, a-t-il rappelé, c’est dans cette ville – en l’église Notre-Dame – qu’ils se sont mariés, le 13 juillet 1858. Église où par ailleurs Thérèse a été baptisée et qui a été érigée en basilique le 10 août 2009 par Benoît XVI, à la suite de la béatification du couple. On peut donc vraiment les appeler “Louis et Zélie d’Alençon”, insiste le recteur, qui constate que cette ville “devient petit à petit le sanctuaire de la famille par excellence”.