separateurCreated with Sketch.

Comment adopter Dieu comme un Père aimant ?

<a href="http://www.shutterstock.com/en/pic.mhtml?id=109976480&src=id" target="_blank" />Father and son holding hand in hand</a> © Soloviova Liudmyla / Shutterstock

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Père Robert McTeigue, SJ - publié le 17/10/15
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

La vie chrétienne n’a rien d’un long chemin de croix sous le regard courroucé du Très-Haut. Gare aux parents qui infligeraient à leurs enfants un si mauvais traitement !

Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.


Je donne en 3 clics

*don déductible de l’impôt sur le revenu

“Aucun enfant n’est venu au monde avec un mode d’emploi !”, disait souvent mon père. Tous mes amis qui ont des enfants ont déjà utilisé cette phrase. Être parent implique de constamment jongler entre préoccupations et réflexions.

Donc cela ne me surprend pas de voir des parents se battre pour faire ce qui est bien, et pour savoir ce qu’est la bonne chose à faire. Être parent demande beaucoup de bon sens et une profonde sagesse, ainsi qu’un engagement indéfectible à voir et à intervenir. Les parents attentifs ne font pas relâche. Néanmoins, après 20 ans d’enseignement à l’université, je suis toujours surpris de voir des jeunes adultes exceptionnels dont les parents ne semblent pas voir les qualités. J’ai quelquefois constaté cet aveuglement, et ai souvent entendu les élèves en parler.

Parlant de cela à un ami très cher, je lui ai demandé : “Comment cela a-t-il pu se produire ? Comment ces parents ont-ils pu ne pas voir ou être indifférents à la bonté de leurs enfants adultes ?”. Il a souri et a répondu : “Je peux comprendre cela, c’est facile à expliquer”. Il s’en est suivi une conversation très enrichissante.

Mon ami m’a dit que les parents cherchent toujours à être corrects, à améliorer, gérer, contrôler. Bien entendu tous ces efforts sont nécessaires. Mais être si attentif comporte un risque – voir son enfant comme un problème à résoudre, ou un accident potentiel. Cette étroitesse de vue peut être dangereuse. Le risque est que l’enfant jeune ou adulte se perçoive comme une déception constante pour ses parents, et que les parents ne voient plus ce qu’il y a de bien chez leurs enfants. Je crois que toutes ces difficultés ont des racines spirituelles.

Dieu n’est pas un contrôleur mais un Père aimant

Je connais beaucoup de personnes qui voient leur vie de chrétien comme un exercice de gestion des péchés. Il ne faut pas banaliser le péché, mais si suivre le Christ se limite à faire ce qu’il faut en attendant le jugement divin, alors la vie chrétienne devient une existence sans vie. Dieu est vu comme un contrôleur et non comme un père. Vivre ainsi est vain et épuisant.

Ma crainte est de nous voir adopter notre vue étroite d’un Dieu sans amour et de l’appliquer d’une certaine façon dans l’éducation de nos enfants. Dieu semble souvent en colère, nous trouver des fautes et être déçu par nous – nous semblons toujours en colère, déçus et jamais satisfaits de nos enfants. Et tout comme nous trouvons oppressant de vivre sous le regard constamment courroucé de Dieu, nos enfants trouvent oppressant de vivre sous notre regard courroucé.

Pour l’amour de Dieu et des enfants confiés à nos soins, nous devons nous efforcer de corriger notre vue déformée de Dieu. Pour nous y aider, je peux recommander deux bons livres Fathered by God et The Furious Longing of God qui sont un bon début.

Si nous pouvons comprendre que nous devons non seulement répondre devant Dieu mais que nous sommes appelés par Lui, dans Son royaume et dans son Cœur, alors nous ne ploierons plus sous le fardeau de la croyance que Dieu nous regarde d’un œil critique et non de père. Si nous comprenons que notre Père céleste se plaît à nous aimer, nous pourrions commencer à communiquer avec nos enfants jeunes et plus âgés et leur dire que nous nous plaisons à les aimer. Entre-temps, je continue de prier pour que les parents de certains étudiants soient éblouis et enchantés par les jeunes adultes que sont devenus leurs enfants.

Dans un prochain texte je parlerai du pouvoir des souvenirs – pour le meilleur et pour le pire. En attendant, prions les uns pour les autres.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant. 

Profitez de cette fin d'année pour bénéficier d'une déduction de 66% du montant de votre don sur l'impôt sur le revenu en 2024.

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !