La Fondation Raoul Follereau combat “toutes les formes de lèpres, y compris la pauvreté, l’igorance et l’exclusion”. En Terre Sainte, elle vient en aide à une population touchée par un taux de chômage de 40%.
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“Ils ont abattu la forêt, pour y bâtir une colonie. C’était le seul endroit où les habitants de Bethléem pouvaient trouver un peu d’oxygène, se promener en dehors du béton des villes et des murs qui les enserrent complètement”, explique Geneviève Lejeune, responsable des projets de développements de la Fondation Raoul Follereau. Les terres sont méthodiquement rognées, les sorties rendues pénibles, humiliantes par la succession des checkpoints, et les formalités administratives kafkaïennes. L’activité économique souffre de la difficulté à faire entrer et sortir des marchandises et de la double taxation : celle d’Israël et celle de la Palestine.
Du pain et du travail
La Fondation Raoul Follereau “combattant toute les lèpres, y compris la pauvreté, l’ignorance et l’exclusion”, selon le slogan de son fondateur, s’est donc associée au Centre social des filles de la Charité de Bethléem. Cet organisme comprend une crèche, un cabinet dentaire et une pharmacie. Il organise un “programme pain”, qui permet de nourrir les familles les plus défavorisées. Pour donner du travail à une population atteinte par un taux de chômage de 40%, un atelier de broderie s’adresse aux femmes, qui peuvent gagner un complètement de revenu. Enfin, des bourses d’études sont proposées : cette année 12 jeunes en ont bénéficié.
Un horizon de béton
Cela fait 13 ans qu’un mur de 8 mètres de haut enserre la ville, et les aides apportées de l’extérieur ne sont pas de trop pour aider la petite, mais très ancienne, communauté de chrétiens à rester sur place. “Ils sont dans une prison à ciel ouvert, explique Mme Lejeune. Quand l’un des jeunes a une occasion de sortir de là, il la saisit.” Mais certains s’accrochent, comme la directrice du Centre Social Falvia Andon, qui assure : “Je suis née là et je mourrai là !”. Aussi attachés à leurs terre soient-ils, les habitants de Bethléem sont fatigués, et ne voient aucun espoir dans les avancées de la reconnaissance internationale de la Palestine. Certes, le jeudi 10 septembre 2015, l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (ONU) a autorisé les Palestiniens à hisser leur drapeau devant le siège de l’institution, à New York (États-Unis). Mais les chrétiens de Bethléem ne se fient plus à l’autorité palestinienne, ils préfèrent placer leurs espoirs dans “leur” sainte, la carmélite Marie de Jésus Crucifiée.
Mariam Baouardy, la sainte de Bethléem
Mariam Baourdy, religieuse au carmel de Bethléem connue sous le nom de Marie de Jésus Crucifié a été canonisée le 17 mai 2015. Bien qu’elle soit née en Galilée, la sainte est morte à Bethléem. Elle disait : “Où est la charité, Dieu est aussi. Si vous pensez à faire le bien pour votre frère, Dieu pensera à vous. Si vous faites un trou pour votre frère, vous y tomberez ; il sera pour vous. Mais, si vous faites un ciel pour votre frère, il sera pour vous”.