Le cortège d’une rencontre nationale féministe s’en est pris aux fidèles catholiques rassemblés pour les empêcher de saccager l’édifice.
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Officiellement, le parcours de la manifestation pro-avortement, organisée à Buenos Aires (Argentine) lors de la Rencontre nationale des femmes, devait contourner la cathédrale de Mar del Plata, mais le cortège s’y est rendu malgré tout, en criant des slogans hostiles à l’Église. Pas moins de 5 000 personnes, essentiellement des femmes, emmenées par des activistes d’extrême gauche, ont gagné la cathédrale dans la soirée du 12 octobre, en réponse à l’opposition à l’avortement de la communauté catholique.
Un groupe de fidèles s’est aussitôt rassemblé pour prier devant le portail, derrière la grande clôture de fer entourant l’édifice religieux. Comme en témoigne une vidéo qui a fait le tour des réseaux sociaux, les manifestants se sont alors jetés sur la grille qu’ils ont abattue avant de tenter de pénétrer dans la cathédrale.
La chaîne humaine a stoppé les velléités de la foule déchaînée. Inspirées par les Femen, de nombreuses femmes à la poitrine dénudée et des individus masqués s’en sont alors pris aux catholiques en leur proférant des insultes et en leur jetant toutes sortes d’objets, dont des bouteilles ou des excréments. Impassibles, les fidèles ont enduré toutes les provocations sans faire à aucun moment usage de la violence.
Les cathédrales, cibles privilégiées des féministes?
En 2013, une foule en furie avait déjà attaqué la cathédrale de San Juan de Cuyo (Argentine) et malmené les quelques catholiques rassemblés sans que la police n’intervienne. Il en a été autrement cette fois-ci : après plusieurs heures pendant lesquelles les manifestants ont tenté d’entrer dans la cathédrale, la police a fini par s’interposer quoique tardivement. Selon l’édition espagnole d’Aleteia, les médias argentins se sont contentés de pointer du doigt l’appartenance supposée de certains catholiques pacifistes à une hypothétique mouvance d’extrême droite, plutôt que de condamner l’extrême violence des manifestants. Si la plupart de nos confrères argentins ne manquent pas une occasion de rappeler les origines du pape François lorsqu’il lance des appels à la paix, trop peu se risquent à dénoncer les violences dont son Église est victime à domicile.