separateurCreated with Sketch.

À l’école de la prière : être là comme Dieu est là

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Jacques Gauthier - publié le 11/10/15
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

Le saint Curé d’Ars s’exclamait souvent au cours de sa prière : “Il est là ! Il est là !”.

Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.


Je donne en 3 clics

*don déductible de l’impôt sur le revenu

Il y a une grâce à être là. Chaque instant qui passe peut être l’occasion de nous abandonner en toute confiance à la présence amoureuse de Dieu au-dedans de nous. Dieu nous aime au présent. Le passé ne nous trouble plus, on remet à Dieu notre avenir, ainsi nous ne désespérons pas. “Je marcherai en présence du Seigneur sur la terre des vivants” (Ps 114, 9).

Comment vivre de cette présence divine en nous ? En y croyant, en la désirant, dans le bruit ou en silence, en marchant ou en travaillant. Nous nous arrêtons quelques secondes, nous faisons un acte de foi : “Seigneur, je crois que Tu es présent au plus profond de mon être”. Ce peut être le Père, Jésus ou l’Esprit Saint. On Lui parle comme à un ami, mieux, on cause avec Lui, on pense à Lui en L’aimant, même si nous ne ressentons pas Sa présence. C’est cela prier : un acte de foi et d’amour.

La mise en présence

Toute oraison, que l’on appelle aussi prière contemplative, commence normalement par une mise en présence de Dieu qui est une sorte de mise en forme spirituelle. Cette mise en présence peut se faire par le signe de la croix, un geste du corps, un chant qui détend, une courte évocation qui aide à plonger en Dieu. Thérèse d’Avila conseillait de commencer l’oraison par le Je confesse à Dieu. Récitons-le lentement, comme toute formule, car la lenteur au début de la prière favorise le recueillement. Rien ne cesse d’accélérer le débit des formules ou de précipiter les actions au début de l’oraison, cela distrait.

On peut aussi commencer en demandant pardon pour nos fautes, reconnaître devant Dieu notre pauvreté radicale, invoquer l’Esprit Saint pour qu’Il nous comble de son amour. Plus nous serons au creux de l’indigence, plus l’Esprit de notre baptême nous remplira. Il est le Maître de la prière, ne l’oublions jamais. Il nous recueille en Dieu et répand Son amour en nos cœurs. Plus on se dispose ainsi à la prière, plus cela devient tout naturel, si nous savons durer. Il y a des jours où c’est plus facile, d’autres moins. À ce moment-là, abandonnons-nous en toute confiance à la miséricorde divine.

Il suffit d’être

Nous ne pouvons pas faire grand chose dans l’oraison, sinon être là, fidèles à ce rendez-vous d’amour que nous nous sommes fixés chaque jour, à heure fixe si possible. On se contente de rester immobile, en silence, présent dans le “château intérieur”, comme dirait Thérèse d’Avila. L’oraison est la porte d’entrée du château de l’âme. On n’a pas à être ailleurs qu’en soi, attentif à Dieu qui nous transforme en lui par le Christ dans l’Esprit. Comme écrivait saint Augustin dans ses Confessions : “Je te cherchais au dehors et tu étais au dedans, Beauté ancienne, toujours neuve”.

Nous sommes là, au-dedans de notre corps, comme dans une maison habitée par la beauté de l’Esprit. Tout le travail est de se tenir en silence dans une attitude amoureuse à Dieu. Nous n’avons qu’à être présents à la Présence, de demeurer dans le Christ en répétant une courte formule ou le nom de Jésus. Se livrer à l’oraison, c’est ne rien faire pour laisser le Christ nous façonner en lui. Même si on semble perdre notre temps, Jean de la Croix conseille de rester dans la paix, de garder patience et de persévérer dans l’amour. “Il suffit d’être”, écrivait Patrice de La Tour du Pin dans son hymne En toute vie le silence dit Dieu. Lire la suite sur le blogue de Jacques Gauthier

Pour en savoir plus, rendez-vous sur le blog de Jacques Gauthier.

Pour aller plus loin: Guide pratique de la prière chrétienne (Presses de la Renaissance, 323 pages) ; Expérience de la prière (Parole et Silence, 140 pages).

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant. 

Profitez de cette fin d'année pour bénéficier d'une déduction de 66% du montant de votre don sur l'impôt sur le revenu en 2024.

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !