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Une famille parcourt 18 000 km pour serrer le Pape dans ses bras

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Zoe Romanowsky - published on 02/10/15
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Des “fous” peut-être, mais dans le bon sens du terme.“Vous êtes fous !” Voilà les premiers mots du pape François lors de sa rencontre avec la famille Walker à Philadelphie le week-end dernier. Des mots prononcés avec humour et admiration. Le Saint-Père souhaitait rencontrer en personne Catire et Noelle Walker et leur quatre enfants, partis de Buenos Aires (Argentine) en van Volkswagen. Pour les Walker c’était comme retrouver un ami.

“Il est comme on se l’imaginait, raconte Noelle. Simple et sincère, affectueux et à l’écoute. Il faisait des blagues, c’était comme discuter avec un ami.”

Un coup de téléphone surprise à 6 h du matin

La veille de la rencontre surprise, les Walker se trouvaient à l’Independence Hall quand le convoi du Pape est passé. Ils ont crié son nom en espagnol et les enfants espéraient lui donner une lettre. Mais François ne s’est pas arrêté. Lorsqu’à 6 h le lendemain, le téléphone a sonné pour les inviter à se rendre au séminaire Saint-Charles-Borromée, les enfants ont sauté de joie.

“Ils entendent parler du Pape depuis notre départ. Ils étaient donc très excités. Notre famille a l’habitude des ‘étreintes collectives’. Les enfants n’arrêtaient pas de se jeter dans ses bras, sans suivre le protocole. Lui se comportait comme un grand-père. »

Le Pape “est dans une position difficile”

Noëlle confie que le Pape s’est enquis de leur voyage, qu’il a suivi sur leur blog et sur Facebook. Aux autres personnes présentes, François a déclaré combien il était important qu’une jeune famille ait le courage “de vivre dans la joie et rencontrer d’autres familles”. Il leur a également demandé de le garder dans leurs prières.

“Il est dans une position difficile : il peut faire beaucoup de bien, mais aussi du mal. Il a donc besoin de nos prières”, déclare Noelle.

Sud-Américains et hispanophones, les Walker ont trouvé chez François un Pape qui les comprend. “Il est très terre à terre, ses messages sont clairs. Il fait attention aux détails de la vie quotidienne, ce sont des choses qui nous parlent et que nous pouvons mettre en pratique. C’est simple – sans être bête. »

Démission et vente de tous leurs biens pour prendre la route

Même si la rencontre avec le Pape était “la meilleure fin envisageable”, le clou du périple était le voyage en lui-même. Au cours de ces six mois passés à traverser 13 pays différents, les Walker ont rencontré des personnes extraordinaires et ont appris à voyager léger, vivre le moment présent et mieux se connaître. Malgré quelques moments difficiles, tout s’est déroulé pour le mieux. Le plus dur finalement, c’était de partir.

“Prendre cette décision a été difficile, raconte Noelle. Nous y avons beaucoup réfléchi. Et nous nous sommes lancés. Nous avons démissionné et tout vendu. Ensuite tout s’est enchaîné facilement.”

“L’aventure ne s’arrête pas là”

Arrivés à Philadelphie, les Walker ont rencontré des individus du monde entier, qui comme eux souhaitaient mieux comprendre leur foi et réfléchir au sens de la famille. Pour Noelle, famille et foi sont indissociables. “Nous vivons notre foi à travers notre famille, au gré des expériences, sans appartenir à aucun mouvement. Nous ne pourrions imaginer notre vie de famille sans la foi – c’est une sorte de fil rouge.”

La suite pour les Walker ? Actuellement à New York, ils se rendront bientôt à Miami pour retourner à Buenos Aires en avion et reprendre leur vie. “Nous avons vécu ce voyage comme un cadeau. Nous allons retourner chez nous avec une énergie nouvelle pour partager ce que nous avons appris. Nous allons tout reprendre à zéro et devrons faire des choix. Mais nous avons toujours été baroudeurs, et je suis sûre que l’aventure ne s’arrête pas là.”

Pour continuer à suivre les Walker, rendez vous sur leur blog et leur page Facebook

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