La charité doit prévaloir quelle que soit la situation !
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Conscient de la place centrale qu’occupe la famille au sein de la société, et déterminé à trouver des solutions aux problèmes que rencontrent les familles d’aujourd’hui, le pape François consacre deux synodes mondiaux à ce thème dans le but de permettre aux évêques de dessiner les lignes pastorales de l’avenir, tout en maintenant ferme la doctrine établie par Jésus Christ.
Les évêques du monde entier impliqués
Dans cette démarche, le Pape a envoyé des questionnaires aux conférences épiscopales du monde entier afin trouver des réponses aux défis actuels de la famille. Et cette réponse, a déclaré le Pape, consiste en l’adoption d’une posture de non-jugement. Jusqu’à présent, les divorcés remariés au civil ont fréquemment fait l’objet d’une condamnation totale, se sentant ainsi repoussés aux marges de l’Église, comme excommuniés. Au contraire, il faut les accompagner dans leurs difficultés. Sans reconnaître pour autant de nouvelles unions, ni “faire comme si de rien n’était”, il s’agit de les accueillir avec charité.
Le pape François invite les communautés chrétiennes à se rapprocher des familles ou couples en difficulté, à les écouter et les accompagner sans jugement de valeur ni a priori, mais dans la chaleur de la foi et de l’amour de Dieu. Cela vaut tant pour les couples “hors cadre”, quelle qu’en soit la raison, que pour les enfants (majeurs ou mineurs), et les couples dont le but est de former une famille stable, au sein de laquelle l’amour est si fort qu’il permet de surmonter tous les obstacles.
Accueillir et guider
La doctrine de l’Église sur le mariage et la famille reste claire : il ne s’agit pas de la changer mais de dessiner des lignes d’accompagnement pour les croyants afin de guider ces familles au sein de l’Église. L’amour, le vrai, ne peut être au-dessus de la Parole de Dieu, de l’Évangile, puisque Dieu est Amour.
Le prochain synode ordinaire abordera notamment les différentes formes que revêt la famille aujourd’hui selon les différentes cultures mais aussi, et surtout, en entamant une réflexion sur le cas des familles traditionnellement chrétiennes qui ont abandonné l’Église ou s’en sont éloignées.
On retrouve majoritairement dans ce groupe les couples anciennement mariés dont les conjoints se sont remariés. Tout d’abord, avec la plus grande délicatesse (et aussi grâce à l’amélioration des tribunaux ecclésiastiques), il s’agit de déterminer la validité du premier mariage, puisque de nombreuses ruptures découlent d’un mariage qui était nul initialement, sans qu’il y ait eu recours à un tribunal ecclésiastique (absence de consentement, degré élevé d’immaturité de l’un des époux, etc.). Quoi qu’il en soit, il convient d’aborder chaque cas dans sa singularité.
Si la situation du couple n’évolue pas dans le sens de l’Église, bien entendu la nouvelle union n’aura pas accès aux sacrements, à la pénitence, ni à la communion tel qu’établi par Benoît XVI en 2007 dans l’Exhortation apostolique post-synodale Sacramentum Caritatis.
Quid des couples non mariés
N’oublions pas les couples de fait, qui ne veulent pas se marier car ils refusent d’assumer un engagement à vie.
Que faire dans ce cas ? Ici, l’accompagnement consiste à guider le couple vers le mariage, dans la prière, l’amitié, la compréhension et la patience. On obtient d’excellents résultats ainsi car Dieu, dans son infinie Miséricorde, est d’une aide sans égal.
Pour les divorcés dont le conjoint se serait remarié, le Pape appelle à ce que l’on ne juge pas, mais que l’on fasse preuve de compréhension et d’accompagnement de ces fidèles, qui ne sont pas hors de l’Église, pour qu’ils soient constants dans la prière et dans leur pratique des communions spirituelles. Car en demandant avec constance à recevoir le Seigneur, Il donnera la solution à ce beau désir.