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Le pape François a rencontré Kim Davis à Washington

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John Burger - publié le 01/10/15
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Le porte-parole du Vatican ne nie pas que le Pape ait rencontré cette fonctionnaire américaine dont le refus de délivrer des certificats de mariage pour les couples homosexuels l’avait conduite en prison.

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Le porte-parole du Vatican n’a pas nié que le Pape ait rencontré mardi, en marge de son séjour à Washington, une fonctionnaire connue pour ses positions controversées concernant le mariage pour les couples de même sexe. Le pape François a rencontré Kim Davis, une fonctionnaire du Kentucky incarcérée en septembre pour avoir refusé de délivrer des certificats de mariage à des couples de même sexe, et libérée quelques jours plus tard. Il l’a remerciée pour son courage en lui disant de “rester forte”. “Je ne nie pas que la rencontre ait eu lieu, mais je n’ai rien à ajouter”, a déclaré le 30 septembre le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican.

Robert Moynihan, rédacteur de Inside the Vatican, précise que la rencontre a eu lieu à Washington jeudi dernier, juste avant l’envol du Pape pour New York. Mathew Staver, l’avocat de Davis, a indiqué que la rencontre avait eu lieu à la Nonciature du Vatican à Washington où elle était venue avec Joe, son mari, pour recevoir un prix décerné par le  Family Research Council.

“Merci pour votre courage”

Moynihan raconte : “Le Pape s’est exprimé en anglais, m’a-t-elle dit. Il n’y avait pas d’interprète. ‘Merci pour votre courage’, m’a dit le pape François. ‘Merci, Saint Père’, ai-je répondu. Avant l’entrevue, j’avais demandé à un prélat comment m’adresser au Pape, et si je pouvais le serrer dans mes bras. Il m’avait répondu oui. C’est ce que j’ai fait, et lui aussi m’a serrée dans ses bras. C’était un moment extraordinaire. ‘Restez forte’, m’a-t-il dit. Ensuite, il m’a offert un chapelet, et un autre à Joe, mon mari. J’ai fondu en larmes. J’étais profondément émue”.

“Puis, il a dit : ‘S’il vous plait, priez pour moi’. Et j’ai dit : ‘S’il vous plait, priez aussi pour moi, Saint Père’. Il m’a assuré qu’il le ferait.” Joe a dit qu’il donnerait son chapelet à la mère de son épouse, qui est catholique. Kim donnera le sien à son père, catholique lui aussi. Selon Staver, les représentants du Vatican connaissaient la controverse autour des positions de Davis. La rencontre aurait été organisée par leurs soins, et non pas des évêques ou la Conférence des Evêques des Etats-Unis, a indiqué le New York Times.

Dans le vol de retour, les journalistes ont demandé au Pape s’il soutenait ceux, y compris les fonctionnaires “qui déclarent ne pouvoir, en conscience (…) respecter certaines lois ou accomplir leur mission de fonctionnaires, par exemple en délivrant des certificats de mariage à des personnes de même sexe”. Le Souverain Pontife a défini l’objection de conscience comme “un droit humain” en précisant que ce droit s’applique également aux fonctionnaires.

Mise en garde contre toute interprétation abusive de cette rencontre

John L. Allen, observateur et spécialiste du Vatican, propose une clé de lecture de cette entrevue. En s’arrêtant à l’improviste chez les Petites sœurs des pauvres à Washington et en rencontrant Kim Davis, le pape François “a exprimé un soutien personnel aux deux tenants les plus polémiques du débat sur la liberté religieuse aux États-Unis : la prise en charge de la contraception par l’employeur imposée par l’administration Obama et l’objection de conscience face au mariage gay”, écrit Allen qui met en garde contre toute interprétation abusive de cette rencontre :

Que quelqu’un ait organisé une brève entrevue entre François et Kim ne signifie pas nécessairement que le Pape ait été à l’origine de cette rencontre, ni qu’il maîtrise nécessairement tous les éléments de son dossier. L’entrevue a été très brève, juste le temps pour le Saint-Père de lui dire de “rester forte”, de lui donner un chapelet et de lui demander de prier. Ce qui n’est pas rare chez le pape François.

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