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Le drapeau palestinien à l’ONU, un symbole historique

USA, New York: The Palestinian flag was raised for the first time at the United Nation headquarters in New York on September 30, 2015. The move, which was marked with celebrations in Palestine and elsewhere in the International Community, is seen as a historic step towards the recognition of Palestinian statehood. Among those attending the flag-raising ceremony were Palestinian President Mahmoud Abbas and UN Secretary-General Ban Ki-moon. - CITIZENSIDE/ANTOINE GOLDET

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 01/10/15
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Le drapeau de l’État palestinien a été hissé pour la première fois devant le siège des Nations Unies à New York. C’est “un jour de fierté pour tous les Palestiniens”, a déclaré le président Mahmoud Abbas.

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Le drapeau rouge, noir, blanc et vert des Palestiniens hissé aux côtés des 193 bannières des Etats membres de l’Onu : un nouvel acte symbolique de reconnaissance, après celui de novembre 2012 marquée par l’attribution à la Palestine du statut d’Etat non membre observateur de l’Onu. “Un drapeau que j’espère voir flotter un jour à Jérusalem-Est. C’est un jour de fierté pour tous les Palestiniens”, a confié le président de l’autorité palestinienne, à la cérémonie officielle, mercredi, devant le siège des Nations Unies à New York. Mahmoud Abbas a profité de l’occasion pour appeler l’ONU “à mettre fin à l’injustice” et à la “souffrance” des Palestiniens, dressant un bilan désastreux de la situation au Proche-Orient.

“Un État à part entière”

“La Palestine, qui est un État observateur non membre des Nations Unies, mérite d’être reconnue comme un État à part entière”, a déclaré Mahmoud Abbas devant l’Assemblée générale de l’ONU, en évoquant “les énormes sacrifices” endurés par les Palestiniens et leur “patience au cours de tant d’années de souffrance et d’exil”. Ce geste suit une résolution de l’ONU adopté le 10 septembre dernier pour “renforcer les fondations de l’État palestinien” et lancer un “message d’espoir” à un moment particulièrement délicat pour les négociations de paix israélo-palestiniennes, aujourd’hui dans l’impasse. Dans le texte, il était demandé que les drapeaux des deux États Observateurs à l’Onu – la Palestine et le Vatican – soient “hissés au siège et dans les bureaux des Nations Unies après ceux des pays membres”. Il en est donc allé ainsi aussi pour le Vatican dont le drapeau est venu rejoindre, mercredi, les bannières des pays membres.

Remettre le conflit israélo-palestinien au cœur du débat international

Plusieurs centaines de personnes assistaient à la cérémonie. Parmi elles, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon qui a estimé que “les symboles sont importants. Ils peuvent mener à l’action”, tout en ajoutant : “Nous ne pouvons en aucun cas nous imaginer que cette cérémonie marque la fin du parcours”. À ce propos, le président palestinien a appelé “tous les pays qui ne l’ont pas encore fait à reconnaître l’État de Palestine”, et menacé de ne plus respecter les accords avec Israël si l’État hébreu continuait de ne pas les respecter, notamment en poursuivant sa politique de colonisation en Cisjordanie et en refusant de libérer les prisonniers palestiniens.

“Israël doit assumer pleinement toutes ses responsabilités de puissance occupante, parce que le statu quo ne peut pas continuer”, a insisté Mahmoud Abbas. Et d’ajouter : “Nous ne serons pas les seuls à être liés par ces accords alors qu’Israël continue de les violer”. Réaction immédiate d’Israël : à Jérusalem, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié de “mensonger” les propos de Mahmoud Abbas, estimant qu’ils incitaient “à la destruction au Moyen-Orient”.

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