Avec Everest, Baltasar Kormakur retrace l’expédition tragique de 1996 de façon spectaculaire et saisissante.
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Le 29 mai 1953, Edmund Hillary et Tensing Norgay sont les deux premiers alpinistes à atteindre le sommet de l’Everest. En 1996, alors que plusieurs compagnies commerciales proposent d’accompagner les alpinistes amateurs jusqu’au sommet, huit d’entre eux trouvent la mort dans la montagne de l’Himalaya. Ce film raconte leur histoire.
Parvenir au sommet de l’Everest, voilà une prouesse qui n’est pas à la portée de tous. Pourtant, c’est le pari fou tenté par différentes compagnies qui proposent l’ascension à des alpinistes de tous horizons, sous réserve qu’ils en aient les moyens financiers. Dans le groupe constitué par Adventure Consultants et mené par Rob Hall (Jason Clarke), on ne s’étonnera donc pas de retrouver entre autres Beck, un américain qui vient de se faire opérer des yeux, Doug, qui a des insuffisances respiratoires ou encore Yasuko, une touriste japonaise au physique bien frêle pour une telle expédition.
L’idée de Baltazar Kormakur, le réalisateur islandais, est donc de reprendre celle de Jon Kracauer, le journaliste qui a participé à cette expédition et qui en a tiré un livre – Tragédie à l’Everest – dans lequel il évoquait les règles de sécurité, souvent mises à mal et peu respectées par des compagnies en proie à une concurrence acharnée. Une façon d’expliquer la tragédie qui survient.
L’objectif pour tous les alpinistes participant à l’ascension est le même : parvenir au sommet et ce en dépit du mauvais temps qui s’annonce. Leur guide, Rob, ne parviendra pas à les raisonner et le paiera de sa vie, comme sept de ses clients. Si l’issue est tragique, la réalisation est tout à fait saisissante. Le petit groupe d’alpiniste se trouve successivement confronté à des crevasses à la profondeur vertigineuse qu’il doit traverser sur des échelles branlantes, à des parois abruptes escaladées pioches en main et enfin à une tempête d’anthologie. Le rendu est à la fois spectaculaire et réaliste. Comme le dit Nathalie Lamoureux, journaliste au Point et alpiniste, le film est « assez fidèle puisqu’on y retrouve toutes les problématiques liées à l’Everest : la surfréquentation, le renoncement… »
Mais alors, quels enseignements tirer d’une telle aventure ? La persévérance, l’entraide et l’entente nécessaires entre les alpinistes pour parvenir au sommet. Certes, mais Everest, c’est avant tout une ode à l’humilité, à la connaissance de soi et aux limites. Alors que ces quelques personnages égocentriques ont développé un gout prononcé de la démesure et de l’illimité, la nature reprend ses droits et nous rappelle notre infinie petitesse.
Everest, Baltasar Kormakur, adultes et adolescents.