Le bâtiment religieux n’étant plus occupé depuis 2008, aucune victime n’est à déplorer. Acte de malveillance ou attaque antichrétienne, les autorités ne sont pour l’heure pas en mesure d’affirmer les motivations des malfaiteurs.
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Dans la nuit de vendredi à samedi, vers minuit et demi, les riverains de la rue Wasquehal à Roubaix (Nord) ont vu le porche du couvent des Clarisses enfoncé à l’aide d’une Peugeot 206 blanche ; cette dernière a été ensuite incendiée dans la cour du couvent. À l’exception du porche et de quelques vitres, les dégâts ont été limités grâce à la prompte intervention des sapeurs-pompiers.
Aucune victime n’est à déplorer, les clarisses ayant définitivement quitté le couvent en 2008. Si en ce week-end de journées du patrimoine les visites ont été maintenues, le concert prévu hier soir a lui dû être annulé.
Un couvent “né des flammes”
En 1857, un incendie se déclara dans une usine produisant du gaz d’éclairage. Le propriétaire, Henri Desclée, fit le vœu, si aucune perte humaine n’était à déplorer, d’attirer à Roubaix un ordre contemplatif. Aussitôt, le vent se mit à tourner, et l’incendie ne causa ni victime ni explosion
En 1873, la construction du couvent, sous la houlette de l’architecte belge Jean-Baptiste Bethune, est initiée et en 1876 les Clarisses prennent possession des lieux. Elles y resteront jusqu’en 2008, avec une interruption de 1903 à 1923 en raison de l’application de la loi de Séparation des Églises et de l’État.
Un mobile encore inconnu
La mairie, propriétaire du couvent, n’a pas souhaité réagir officiellement pour le moment, et il est impossible de connaître les motivations de cette profanation. Simple acte malveillant ou mobile antichrétien, on ne peut pour l’instant rien affirmer. D’après La Voix du Nord, la rue du couvent est souvent le théâtre d’incendies de véhicules, c’est toutefois la première fois que le couvent est directement visé. Selon les témoins locaux, les sœurs clarisses étaient très appréciées dans le quartier pendant toute la durée de leur apostolat.