Plusieurs centaines de jeunes filles et leurs enseignantes ont été intoxiquées par des fondamentalistes musulmans qui n’approuvaient pas leur activité scolaire.
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Il existe des pays où étudier est un luxe et il y en a d’autres où “être femme et faire ses études” est synonyme de “mauvaise fille” et peut conduire à la mort. Ainsi, 134 étudiantes et enseignantes d’une école de filles à Hérat, dans le district d’Injil (Ouest de l’Afghanistan), ne sont pas passées loin de l’hécatombe.
Trouvées évanouies chez elles, à leur retour de l’école, elles ont été transportées à l’hôpital et ont pu être sauvées ; mais toutes rapportent les mêmes faits : avoir senti une mauvaise odeur dans la classe en entrant, puis avoir été prises de nausées et de vertiges…
D’après l’agence de presse afghane Pajhwok, rapportée par l’agence adnkronos, il s’agit de la troisième affaire d’empoisonnement par gaz toxique en quelques jours : 130 jeunes filles puis un groupe de 60 autres quelques jours plus tard dans une autres écoles du district d’Injil. Les élèves et enseignantes visées ont toutes entre 8 et 35 ans.
Attaques à répétition et mystère sur la nature du gaz utilisé
La colère et l’inquiétude des parents montent. Ils critiquent “l’indifférence” des autorités et demandent que soit “garantie au plus vite” la sécurité de leurs filles et que les responsables soient attrapés et punis. Ces violences sont perpétrées par des groupes fondamentalistes qui s’opposent à l’instruction des femmes.
Depuis plusieurs mois, ils multiplient leurs actions, en particulier dans l’Ouest du pays. Un haut responsable du conseil régional d’Hérat, Syed Azim Kubrzani, est même allé jusqu’à demander l’intervention de l’OTAN pour éclaircir la nature du gaz utilisé lors de ces attaques.
Durant le temps où ils étaient au pouvoir, entre 1996 et 2001, les Talibans avaient banni les jeunes filles des écoles. Aujourd’hui – après 13 ans d’intervention militaire de l’OTAN – ils mènent une guérilla contre le gouvernement en place et ne reculent devant aucun stratagème pour empêcher les femmes d’accéder à l’éducation, semant violences et terreur parmi elles.