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Les Balkans : porte d’entrée de l’Union européenne

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Marc Eynaud - publié le 07/09/15
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Alors que des foules entières venues principalement d’Irak et de Syrie se pressent aux portes de l’Union européenne, la plupart, délaissant le passage méditerranéen réputé de moins en moins sûr, tentent leur chance à pied par les Balkans.

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La grande difficulté des migrants à se déplacer est celle-ci : une fois arrivés en Grèce, ils doivent traverser toute une zone comprenant notamment la Macédoine, la Serbie et la Hongrie, pays hors de l’espace Schengen et donc non soumis à la libre circulation des personnes.

La Serbie, porte d’entrée vers l’Europe occidentale

En Serbie, pays hors de l’espace Schengen et de l’UE, malgré les déclarations du premier ministre serbe Aleksandar Vucic affirmant vouloir accueillir et gérer avec dignité l’arrivée des migrants, la situation est devenue précaire et des villes frontalières comme Subotica accueillent aujourd’hui une jungle sans eau, ni sanitaire, régie par la mafia. En effet, pour cette ville serbe, la plus proche de la frontière magyare, le passage en Hongrie coûte en moyenne 1 400 euros par candidat. En mars dernier, ce point d’entrée était le troisième le plus fréquenté après les deux passages en Méditerranée centrale et orientale. De plus le passage par Subotica depuis la Grèce, appelé le “corridor 10” par les autorités serbes, constitue le chemin “le plus direct entre Salonique et Vienne” d’après Pedrag Sarac, responsable de la sécurité de la frontière serbo-hongroise.

Des pays totalement dépassés

L’appel à l’aide lancé par le sommet des Balkans de l’ouest à l’adresse de l’Union européenne n’est pas sans raisons. La migration via les Balkans vers l’Europe occidentale n’est pas un phénomène nouveau mais l’ampleur qu’elle prend est catastrophique, si les migrants utilisent les services des passeurs pour débarquer sur le continent européen, l’immense majorité est livrée à elle-même et les autorités locales sont de leurs propres aveux totalement débordées.

Lutter contre les passeurs, une fausse bonne idée

Les experts dans leurs différents rapports sont d’accords pour affirmer que le premier allié de cette immigration massive est surtout la corruption qui règne dans ces “pays-étapes” comme la Turquie. Mais comme l’a résumé le sociologue et chercheur au CNRS Smain Laacher, ” il est bien plus difficile de s’en prendre au portefeuille des gendarmes turcs” qu’aux passeurs.

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