Un symbole d’impuissance face au terrorisme islamique : l’interminable captivité des 219 jeunes chrétiennes et musulmanes de Chibok enlevées par Boko Haram.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Ni les grandes déclarations de dirigeants des grandes puissances, États-Unis en tête, ni la mobilisation internationale du mouvement "Bring Back Our Girls" ("Rendez-nous nos filles"), ni, bien sûr, les rodomontades de l’armée nigériane n’ont à ce jour rendu la liberté aux 219 lycéennes de Chibok, ville du Nord-Est du Nigeria. Ce 27 août est le 500e jour de leur captivité et l’on n'en a aucune nouvelle. On ne sait combien d’entre elles sont encore en vie depuis que le sinistre chef de la secte islamiste, Abubakar Shekau, a annoncé qu’elles avaient été "mariées" ou vendues comme esclaves, ce qui ne fait guère de différence (Aleteia). Certaines auraient été utilisées comme "bombes humaines" dans des attentats selon Amnesty International (La Croix).
Elles avaient été enlevées au cours d’un raid des islamistes le 14 avril 2014 au lycée de Chibok, dans l'État de Borno, berceau de Boko Haram. Sur les 276 adolescentes, seulement 57 avaient réussi à s’échapper. "Pour ces 57 lycéennes (…) les fortunes sont d'ailleurs diverses. Certaines sont rejetées par leurs familles à cause de grossesse suite à des viols répétés en détention. D'autres sont prises en charge dans des programmes universitaires, au Nigeria ou à l'étranger" (RFI).
Plus beaucoup d'espoir de retrouver les disparues
Ce jeudi 27 août, le mouvement "Bring back our Girls" a organisé diverses manifestations dont une grande marche de soutien à Abuja, la capitale fédérale nigériane. Le nouveau président du Nigeria, Muhammadu Buhari, "a donné sa parole qu'il fera tout ce qu'il peut pour que nos filles soient secourues, rendues à leurs parents, et qu'elles puissent retourner à l'école et continuer leurs vies", a déclaré Aisha Yesufu, porte-parole de "Bring Back Our Girls". "Alors nous espérons que le nouveau gouvernement fera ce qu'il faut" (Ouest-France).
Hélas, "pour un analyste de sécurité respecté au Nigeria et connaisseur des arcanes de Boko Haram, "il n'y a plus d'espoir" de retrouver les filles de Chibok. "La plupart ont eu des enfants et sont mariées à leurs ravisseurs. Beaucoup ont été vendues sur le marché mondial du sexe et sont probablement prostituées au Soudan, à Dubaï ou au Caire", estime-t-il. "D'autres ont sans doute été tuées en tentant de s'échapper ou dans des frappes aériennes contre les camps où elles étaient retenues" (L’Express).
Au total, quelque 2 000 femmes et fillettes ont été enlevées par Boko Haram (Aleteia). "Certaines ont été secourues, mais restent profondément marquées par cette captivité. Les autres ont été mariées de force, vendues, violées, enrôlées… et dispersées, ce qui rend la libération des lycéennes de Chibok d’autant plus hypothétique. Rappelons que cette guerre a fait plus de 15 000 morts et 1,5 million de déplacés depuis 2009" (20 minutes).