C’est une découverte majeure qui vient d’être faite sur le site de Corent, en Auvergne : 125 silos à récolte, pouvant conserver durablement des centaines de tonnes de grains.
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Les Gaulois de l’âge de fer (800 à 50 ans avant Jésus-Christ) avaient du blé… et savaient le conserver. Quasi hermétiquement : dans une sorte d’"emballage sous vide", comme l’explique au Monde Matthieu Poux, professeur à l’université Lyon-II et responsable des fouilles de Corent (Puy-de-Dôme).
C’est dans l’argile de l’ancien étang, dit Lac-du-Puy, qu’ont été découverts ces silos à grains. Les fouilles ne doivent rien au hasard : le lac est à 300 m à peine du site de Corent où les archéologues situent la capitale des Arvernes, sur une colline au bord de l’Allier, à 8 km du champ de bataille de Gergovie. Beaucoup d’autres silos seront probablement mis à jour après les 125 silos découverts sur seulement 10% de la superficie du lac.
De quoi conserver des centaines de tonnes de céréales
L’archéologue Matthieu Poux souligne combien "le principe de ces silos est ingénieux" : "creusées dans un sol argileux, pratiquement imperméable à l’eau et à l’air, les fosses étaient remplies à ras bord de blé, orge ou seigle, puis obturées hermétiquement" (BFMTV).
Selon les estimations que Le Monde dévoile jeudi 13 août, "le site pourrait compter un millier de silos environ (entre 600 et 1 500), de profondeurs variables, mais implantés régulièrement dans un sol argileux. D’un volume d’à peu près un mètre cube, chacun avait la capacité de stocker de 500 kg à 1,5 t de céréales : de quoi conserver durablement des centaines de tonnes de grains à la fois. Un tel aménagement représente un imposant chantier de génie civil pour des Gaulois ayant vécu à l’âge de fer".
Le plus vaste ensemble jamais trouvé en France
"C’est le plus gros ensemble jamais trouvé en France et une découverte majeure pour la compréhension du mode de fonctionnement de l’économie gauloise, qui n’est pas du tout rudimentaire comme on pouvait le supposer il y a une centaine d’années", a déclaré à l’AFP Matthieu Poux (L’Express).