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Farkhunda Malikzada, la “Asia Bibi” afghane

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Arthur Herlin - publié le 31/07/15
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Après l’annonce d’une réduction de peine pour les meurtriers de Farkhunda Malikzada, tuée en mars dernier car accusée de basphème, sa famille et ses avocat relancent son procès en troisième instance.

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Ce sera donc à la Cour Suprême d’Afghanistan de statuer sur le cas de Farkhunda Malikzada, musulmane de 27 ans lynchée à mort par la foule 19 mars dernier, accusée à tort d’avoir brûlé un exemplaire du Coran. Les avocats et la famille de la jeune femme ont décidé de faire appel à la troisième instance du pays, après que la Cour d’appel de Kaboul a annulé la condamnation à mort des responsables de l’assassinat de l’Afghane.

Haine et colère à l’œuvre

Le tribunal a en effet décidé, à huis clos, de commuer en 20 ans de prison la peine de mort prononcée pour trois des meurtriers et en 10 ans de prison celle d’un autre accusé. Farkhunda a été surnommée l'”Asia Bibi afghane”, tant son cas rappelle celui de la chrétienne condamnée à mort au Pakistan voisin. Dans chacune de ces deux histoires figure une fausse accusation de blasphème, mais celle de Farkhunda peut sembler plus extrême encore, dans la mesure où celle-ci a perdu la vie.

Tout est parti d’une dispute avec un mollah qui a ensuite appelé la foule pour s’en prendre à elle. La haine et la colère aveugles ont alors fait le reste : la jeune femme a été battue à mort à coups de pierres et de bâtons. Après son lynchage, des individus ont mis le feu à sa dépouille et l’ont jetée dans une rivière de Kaboul, tandis que les policiers présents sont restés inactifs.

Pour Kimberley Motley, avocate internationale travaillant en Afghanistan depuis sept ans et qui a suivi l’affaire de près, Farkhunda “se joint à une longue liste de cas qui démontrent la corruption du système judiciaire afghan”. Au-delà de la simple question juridique, le cas de Farkhunda, tout comme celui d’Asia Bibi au Pakistan, révèle plus que jamais le niveau d’extrême fragilité des droits humains en Afghanistan.

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