Alors que la Grande Boucle s’est achevée dimanche, deux Français ont bouclé une course cycliste d’un tout autre genre…
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Deux Bretons viennent nous rappeler, une fois de plus, que l’on peut réaliser ses rêves aussi impossibles semblent-ils… même avec un handicap ! Depuis plus de 20 ans, été comme hiver, Loïc Baron, 63 ans, se balade à vélo tous les samedis avec son fils Maxime, 37 ans. Année après année, une idée folle commence alors à germer dans la tête du père de famille : organiser un tour de France à vélo avec son garçon. Tout ceci pourrait paraître presque commun, à un détail près : Maxime est autiste et vit toute l’année dans un centre spécialisé.
Ces sorties cyclistes hebdomadaires sont pour le trentenaire une "bouée sportive qui lui permet de sortir de son foyer de vie et de pousser ses limites", confie son père à Ouest-France. Un projet impossible à mettre en œuvre aux dires de certains ? Qu’à cela ne tienne, Loïc décide de relever le défi. Le "Maxim’Tour" aura bien lieu et poursuivra un but simple mais concret : sensibiliser les gens à la différence. À chaque étape de leur périple, Loïc parlera en effet de son handicap aux personnes rencontrées.
Le tour de France en 80 jours
Mais une telle aventure ne se conçoit pas si facilement. Pendant un an et demi, le père étudie le parcours possible, privilégiant les voies vertes et les chemins de halage afin de faire découvrir à son fils la beauté et les richesses des paysages français. À peine sa retraite atteinte, en novembre dernier, et les derniers préparatifs achevés, père et fils enfourchent le 1er avril leurs vélos pour entamer la première des 58 étapes de leur périple : 3 576 km au total, 65 km par jour, 28 départements traversés, 14 jours de repos seulement. L’ancien champion cycliste Bernard Hinault leur fait même la surprise d’être présent pour le départ de ce tour de France peu ordinaire.
Quelques proches, amis, membres de la famille ou simples amateurs de vélo souhaitant soutenir ce beau projet, les ont accompagnés sur certaines étapes. Lors de la dernière d’entre elles, Maxime était d’ailleurs escorté par ses amis du foyer de vie des Grands Rochers (Dinan, Côtes-d’Armor), eux aussi ayant enfourché leurs deux-roues pour l’occasion. Passé "leur" ligne d’arrivée le 20 juin dernier, bien avant le départ du Tour de France officiel, Loïc confiait sur la page Facebook du Maxim’Tour que son fils était "devenu différent. Il y aura un avant et un après". Et son cousin Gaëtan d’ajouter : "Tu es différent et Dieu merci car cette différence t’a permis de trouver ta liberté en pédalant. Il est libre Max".