Deux semaines après sa sortie, Laudato si’ occupait la 4e place dans le Top 20 des meilleures ventes de livres et l’engouement du grand public ne cesse de monter.
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L’encyclique du pape François Laudato si’, véritable somme sur l’écologie intégrale, parue le 18 juin dernier (Aleteia), a fait son entrée à la 4e place dans le Top 20 des meilleures ventes de livres en France, selon un classement effectué par l’institut GfK et le magazine spécialisé Livres Hebdo.
Un tirage à 70 000 exemplaires
Coéditée par Le Cerf, Bayard et Mame, l’encyclique sur la sauvegarde de la terre a été tirée à 70 000 exemplaires. Le Pape l’avait bien précisé : "L’écologie est l’affaire de tous et non des seuls scientifiques et responsables économiques ou politiques". Elle s’adresse donc à tous, croyants de toutes les religions et non croyants. "Prions pour que tous puissent recevoir son message et grandir dans la responsabilité envers la maison commune que Dieu a confiée à tous", avait-il insisté à l’occasion de sa sortie.
Deux semaines après sa publication, l’engouement du "grand public" s’est fait sentir : une campagne à suivre sur Twitter, via le compte @ChangeandCare, a été lancée. "Change pour la planète, prends soin des gens" invite les citoyens de par le monde à adopter un changement radical de comportement pour sauver la planète, en consommant, par exemple, des produits plus respectueux de l’environnement. Pour le collectif "Coopération internationale pour le développement et la solidarité" (CIDSE), qui fête cette année ses 50 ans, la sortie de l’encyclique arrive à point nommé : elle est un formidable encouragement à la solidarité. Les 17 organisations catholiques membres du collectif, se sont retrouvées à Rome dans le cadre d’une grande conférence sur "les personnes et la planète d’abord : l’impératif à changer de route", organisée avec le soutien du Conseil pontifical Justice et Paix.
Très significative – voire étonnante pour beaucoup – la présence à ce congrès de la journaliste canadienne Naomi Klein, hérault des altermondialistes depuis la parution de son livre bestseller No logo dans lequel elle dénonce la réduction de l’espace public, social et citoyen au profit des multinationales. L’urgence de la situation et l’encyclique du Pape l’ont convaincue à prendre part au débat : "J’ai été frappée par le courage et la poésie de l’encyclique qui vont droit au cœur", a-t-elle confié. Littéralement séduite, Naomi Klein, d’origine juive et féministe pro-choix – par opposition aux pro-vie – a néanmoins reconnu son étonnement en recevant son invitation mais "des alliances étranges sont parfois nécessaires", assure-t-elle, car "les enjeux sont énormes, le temps est court et la charge très lourde". Et dans un monde où le profit prime sur les gens et la planète, "l’économie liée au climat a tout à voir avec l’éthique et la moralité", a-t-elle conclu avant d’inviter le grand public à lire l’encyclique dans son intégralité pour expérimenter "la douleur de ce qui a été perdu, et la joie de ce qui peut encore être protégé et créé pour prospérer".