Des chercheurs américains ont observé qu’un manque d’éducation pouvait diminuer de dix ans l’espérance de vie d’un individu et ainsi être considéré comme une cause de mortalité au même titre que le tabagisme.
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Quitter l’école trop tôt, et la qualité de vie médiocre qui pourrait en découler, réduirait considérablement l’espérance de vie, du moins aux États-Unis. C’est en effet ce qu’ont observé des chercheurs américains de l’université du Colorado. Selon eux, interrompre brutalement ses études augmenterait la consommation d’aliments de mauvaise qualité, garantirait de longues heures de travail manuel pénible et répétitif ainsi qu’une détérioration de la santé mentale.
L’équipe de scientifiques a analysé les données de la population américaine depuis 1925 pour déterminer comment les niveaux d’éducation avaient un effet sur notre santé et notre mortalité. “Nos résultats suggèrent que la politique et les interventions qui améliorent le niveau de scolarité pourraient ainsi sensiblement améliorer la survie au sein de la population américaine, surtout compte tenu de l’aggravation des disparités éducatives”, a déclaré le co-auteur de l’étude, le Dr Patrick Krueger, professeur adjoint au département de la Santé et des sciences du comportement à l’université du Colorado de Denver.
Un élément-clé de la politique de santé aux États-Unis
Les chercheurs ont fait valoir que des milliers de vies pourraient ainsi être sauvées avec une meilleure éducation. En analysant les données des individus nés en 1925, 1935 et 1945, les scientiques ont remarqué une différence considérable entre l’espérance de vie de ceux qui atteignaient seulement le lycée et ceux ayant obtenu un diplôme universitaire. Pour les premiers, le taux de mortalité diminuait légèrement tandis qu’il chutait considérablement pour les seconds. Selon le responsable de cette étude, “le taux de mortalité lié au faible niveau d’éducation ne va pas cesser d’augmenter au cours des prochaines années”. Pour Virginia Chang, co-responsable des équipes de recherche, l’éducation devrait être prise en compte comme “un élément-clé de la politique de santé aux États-Unis” au même titre que l’alimentation, le tabagisme ou encore l’alcool.