Des décorations murales romaines extrêmement rares, exhumées il y a moins de trois semaines, datent du premier siècle avant Jésus-Christ.
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La ville d’Arles (Bouches-du-Rhône) mérite une fois de plus son surnom de “petite Rome des Gaules” : des fragments de fresques représentant une femme jouant de la harpe ont été exhumés dans le quartier portuaire de la Verrerie de Trinquetaille, sur la rive droite du Rhône. Ce détail n’est qu’un avant-goût de plusieurs fresques murales réalisées entre 70 et 20 avant Jésus-Christ. Un “véritable trésor archéologique”, selon les scientifiques du musée départemental Arles Antique. Après le célèbre buste de César, retrouvé au fond du Rhône à l’automne 2007, la ville d’Arles dévoile ainsi un nouveau trésor romain.
Des artisans venus tout droit d’Italie
La tête de la jeune femme, remarquablement bien conservée, présente des lèvres roses et une expressivité d’une grande rareté. Cette décoration ornait probablement l’intérieur d’un cubiculum, chambre à coucher d’une villa de l’Antiquité. Le fond, réalisé à l’aide d’un rouge vermillon de qualité, et le haut niveau d’exécution permettent d’attribuer ce travail à des artisans fresquistes certainement venus directement d’Italie. Ce type de scène appelé “mégalogaphie” n’a été retrouvé que sur une dizaine de sites de la péninsule italienne : notamment dans la fameuse Villa des Mystères à Pompéi, ou encore celle de Fannius Synistor, à Boscoreale. Détail amusant : la découverte de ce trésor, coincé entre le “drive-in” d’un supermarché et une maison de quartier, est en grande partie le fruit du hasard !