Bilan de la commission diocésaine pour le Saint-Suaire à Turin…
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Le Saint-Suaire attendait 1 million de pèlerins à Turin, il en a accueilli plus du double. Exposé à la vénération des fidèles du 19 avril jusqu’au 24 juin dernier, pour la troisième ostension publique du millénaire, le précieux drap de lin, qui aurait enveloppé le corps de Jésus après sa mort, a drainé entre 2 et 3 millions de pèlerins et visiteurs de 246 pays, selon un récent bilan de la commission diocésaine pour le Saint-Suaire.
Entre 2 à 3 millions de visiteurs
L’événement, qualifié d’historique après ceux de 2000 et 2010, a été suivi par un millier de journalistes, dont 200 en provenance de pays autres que l’Italie. Parmi les visiteurs, tant de personnalités du monde politique, de la culture, du spectacle et du sport, souligne entre autres le père Roberto Gottardo. Rien que durant le week-end de la venue du Pape (les 21 et 22 juin), estime pour sa part l’archevêque de la ville, Mgr Cesare Nosiglia, on pouvait compter entre 750 et 800 000 visiteurs, ce qui laisse tranquillement supposer que Turin s’est retrouvée à gérer presque 3 millions de personnes durant ces 67 jours. Mgr Nosiglia a également fait savoir, le 25 juin – soit au lendemain de la fermeture des portes – que plus d’1 million d’euros d’offrandes ont été récoltées durant cette période. La somme a été remise au pape François qui a demandé au diocèse de l’utiliser au profit de bonnes œuvres dans leur ville.
Le profil du pèlerin
Le profil du pèlerin était large et varié : familles avec enfants et adolescents, jeunes, pauvres et sans logis, orthodoxes, protestants, musulmans ou d’autres confessions. "Voir autant de traditions et de langues différentes se croiser dans la ville, voir de grands groupes de Russes, de Polonais, de Japonais (…) est certainement inhabituel, commente le père Gottardo, au micro de Radio Vatican, encore frappé par l’affluence de ces deux mois et demi. À l’origine de cet événement, la foi, l’Église, mais pour finalement s’ouvrir et devenir un véritable événement pour toute la ville, avec tant de raisons culturelles, de motifs ce réflexion, pour y être." Qu’il soit venu seul ou en groupe, cette visite au Saint-Suaire était pour le pèlerin une belle occasion de rencontres et d’échanges avec d’autres personnes de lieux différents, venues sous des motifs les plus divers, mais toutes unies autour du même désir de s’arrêter quelques minutes devant ce Visage et de le contempler. "Nous avons eu le chrétien comme le simple badaud venu par curiosité", rapporte le père italien.
Tous s’interrogeaient, tous étaient remués par ce visage dont l’image, au-delà de toute considération scientifique, renvoie "au visage meurtri de Jésus et amène à considérer le visage de toute personne souffrante et injustement persécutée", avait dit le Pape devant la foule lors de sa venue.