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Le n°2 du Vatican se confie à la veille du déplacement de François en Amérique latine

Card. Pietro Parolin Vatican secretary of state at the conference for the 40th anniversary of the 'Institute Jacques Maritain, at the French Embassy to the Holy See in Rome at the Villa Bonaparte.. Signature: ©MASSIMILIANO MIGLIORATO/CPP

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News.va - publié le 03/07/15
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À quelques jours du départ de François pour son voyage en Équateur, Bolivie et Paraguay, le cardinal Parolin est revenu sur les principaux thèmes que le Pape abordera.

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De la sauvegarde des splendides paysages naturels de l’Amérique latine à la recherche d’une paix et d’une justice sociale qui respectent les droits de tous, en particulier des plus pauvres ; de la reconnaissance de la dignité de chaque personne, au respect de l’identité culturelle de chaque pays contre la tendance de la mondialisation à tout uniformiser. Tels seront, selon le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État, les principaux thèmes que le Pape François abordera au cours du voyage en Équateur, Bolivie et Paraguay, le plus long de son pontificat, qui commence dimanche 5 juillet. Le cardinal – qui accompagnera le Pape – en a parlé dans un entretien accordé au Centre de télévision du Vatican à la veille du départ.

Allier tradition chrétienne et progrès civil

En répondant aux question de Barbara Castelli, le cardinal Parolin est parti des paroles prononcées par le pape Bergoglio à Saint-Pierre le 12 décembre dernier, en la solennité de Notre-Dame de Guadalupe. En citant la célèbre expression de son prédécesseur Jean Paul II, qui définissait l’Amérique latine comme le continent de l’Espérance, François expliqua que d’elle "on attend de nouveaux modèles de développement qui allient la tradition chrétienne et le progrès civil, la justice et l’équité avec la réconciliation, le développement scientifique et technologique avec la sagesse humaine ; la souffrance féconde avec la joie pleine d’espérance". Et dans ces éléments, le secrétaire d’État – qui a été nonce apostolique au Venezuela – a identifié ce qu’il définit comme "la physionomie de l’Amérique latine" en général et, en particulier, également des trois pays que le Pape visite.

Conversion pastorale et ’engagement missionnaire

La journaliste a demandé ensuite quel rôle cette partie du monde peut jouer dans l’Église et quelles impulsions elle peut offrir à la politique internationale. Le prélat a répondu en décrivant un "continent en mouvement", dans lequel sont évidentes les "transformations à tous les niveaux : culturel, économique, politique. Au cours de ces dernières décennies, a-t-il expliqué, celle-ci a pu jouir d’une phase très positive, qui a permis aux personnes de sortir de la pauvreté extrême, de s’affranchir de la misère et de s’intégrer progressivement dans la couche moyenne".

Il a ensuite cité "les phénomènes accentués d’urbanisation" qui sont à l’origine des "mégalopoles d’Amérique latine" et "autres phénomènes liés à la mondialisation, qui se perçoit de manière évidente également dans cette partie du monde". Précisément face à ces nouveaux scénarios, "qui conduisent aussi à une sécularisation de la société latino-américaine, même s’ils ne sont pas homologables avec le monde occidental, l’Église a choisi la voie de la conversion pastorale, de la missionnarité, de l’engagement missionnaire. Et dans ce ce sens peut devenir paradigmatique pour de nombreuses autres parties du monde". Du reste, le magistère même du Pape plonge ses racines dans le Document d’Aparecida, qui, avec ses références au primat de la grâce, à la miséricorde et au courage apostolique, sont proposés par François à toute l’Église universelle.

Donner la parole aux populations rejetées

Quant aux aspects politiques, le cardinal a comparé l’Amérique latine à un "laboratoire où sont expérimentés de nouveaux modèles de participation et des formes plus représentatives" pour donner "voix à des couches de population qui jusqu’à présent n’étaient pas assez écoutées. C’est la recherche d’une voie propre à la démocratie, qui tient compte de la particularité de ces pays ; qui sache conjuguer la participation de tous – donc le pluralisme – avec les libertés fondamentales et le respect des droits humains".

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