Publiée quelques mois avant la conférence de Paris sur les changements climatiques, l’encyclique de François est la première consacrée par un Pape à la sauvegarde de “la maison commune”.
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Le pape François vient de publier son encyclique très attendue sur l’écologie. Le titre Laudato si, Loué sois-Tu, reprend les premiers mots du Cantique des créatures de saint François d’Assise, patron des écologistes, auquel il fait l’éloge aux numéros 10 et 11. C’est la première fois qu’une encyclique porte sur les questions environnementales, sur la sauvegarde de la terre que le Pape appelle "la maison commune", dans laquelle Dieu a donné à chaque être sa place. Voici un premier survol de cette lettre encyclique qui, je l’espère, laissera des traces profondes dans les consciences.
Une invitation au dialogue
Laudato si se divise en six chapitres qui contiennent 246 numéros. Au premier chapitre, le Pape passe en revue "ce qui se passe dans notre maison". À la lumière de la foi chrétienne, il aborde au chapitre suivant "l’Évangile de la création". Ce qui le conduit à parler de "la racine humaine de la crise écologique". En prônant "une écologie intégrale", il propose au cinquième chapitre "quelques lignes d’orientation et d’action". Le dernier chapitre aborde "éducation et spiritualité écologiques", pour terminer avec deux belles prières.
François s’adresse ici non seulement aux fidèles catholiques, mais à tous les hommes de bonne volonté. Il invite au dialogue, à l’action, à une conversion intérieure pour affronter la crise écologique qui est également une crise sociale, humaine. Il montre que ce n’est pas seulement l’environnement naturel qui se dégrade, mais l’environnement humain quand les droits fondamentaux des plus défavorisés ne sont pas respectés. Pour lui, tout est lié. L’approche écologique doit donc incorporer une perspective sociale, ainsi "la défense de la nature n’est pas compatible non plus avec la justification de l’avortement" (n°120). Lire la suite sur le blogue de Jacques Gauthier