Devant la chute dramatique de la fécondité, c’est un véritable cri d’alarme que vient de lancer au Royaume-Uni une spécialiste des questions de fertilité.
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"Ayez un enfant avant de passer le cap des 30 ans !" C’est le conseil pressant que donne aux jeunes femmes Geeta Nargund, une célèbre gynécologue, spécialiste des problèmes de fertilité, et le cri d’alarme qu’elle lance aux Britanniques. Le professeur Geeta Nargund a d’ailleurs adressé une lettre ouverte à la secrétaire d’État à l’Éducation, Nicky Morgan, pour lui demander d’inclure des cours sur la fertilité dans le cursus scolaire.
"Une bombe à retardement"
"Les jeunes n’ont pas idée de l’impact de l’âge sur la fertilité", écrit-elle en avertissant par la même occasion tous les Britanniques qu’ils doivent faire face à la "bombe à retardement" de l’infertilité : "Un couple sur six a du mal à concevoir un enfant" (Dailymail). Dans cette lettre à la secrétaire d’État, le Pr. Geeta Nargund lui fait part avec des mots très forts du "choc et de la désolation" qui saisissent trop de femmes quand elles se rendent compte qu’il est trop tard pour elles d’avoir un enfant. "Si seulement nous l’avions su plus tôt !", se lamentent-elles.
Il en résulte "une charge coûteuse et en grande partie vaine pour le NHS" (le système de santé publique du Royaume-Uni) avec la multiplication de traitements de l’infertilité par la procréation médicalement assistée (FIV) pour des femmes âgées de 30 à 40 ans. "Si une femme désire devenir une mère, si elle se sent prête avec le bon partenaire et une situation financière et sociale convenable, il faudrait qu’elle ait son premier enfant à 30 ans et n’attende pas davantage. C’est clairement mon message", insiste le Pr. Nargund.
"Il est temps d’enseigner la conception"
Un message qu’elle adresse donc non seulement aux femmes mais à la secrétaire d’État à l’Éducation : "Nous avons très bien agi pour réduire le nombre de grossesses chez les adolescentes, en investissant dans l’éducation sexuelle, mais il a fallu beaucoup de temps pour atteindre cet objectif ; et ce que je dis maintenant à Nicky Morgan, c’est qu’il est temps de regarder de l’autre côté de la médaille – nous avons besoin d’enseigner tout ce qui concerne la conception" (Skynews).
Geeta Nargund ajoute que dès l’adolescence, de nombreux facteurs affectent la fertilité, comme le tabagisme, l’alcoolisme, les maladies sexuellement transmissibles ou encore les régimes amaigrissants. "Si nous donnons aux adolescentes des informations sur le vieillissement biologique, elles pourront faire un choix éclairé." Elle-même – aujourd’hui quinquagénaire – a suivi la recommandation qu’elle préconise en ayant son premier enfant quand elle avait 29 ans.
Ce message concerne aussi les entreprises
Reste à faire passer le message aux entreprises dont beaucoup font pression sur leurs salariées, en particulier les cadres, pour qu’elles ne tombent pas enceintes. De grandes multinationales telles que Facebook et Apple sont allées jusqu’à proposer à leurs salariées de financer la congélation de leurs ovocytes pour préserver leur carrière et la sacro-sainte productivité (Aleteia) !