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Italie : Le mystérieux temple de Saint-Jean du Sépulcre de Brindisi

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Arthur Herlin - publié le 01/06/15
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Parmi les innombrables monuments chrétiens que compte la région des Pouilles, au sud de l’italie, figure cette petite église aux mille secrets. Un lieu touristique méconnu mais incontournable cet été.

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Perdue dans le centre historique de Brindisi, se dresse une petite église : Saint-Jean du Sépulcre. Aujourd’hui hors d’usage, ce sanctuaire captivera le promeneur égaré. Par sa forme géométrique et son histoire, mais surtout le mystère qui en émane, ce temple est source d’émerveillement pour quiconque en passe le seuil. Car le curieux qui saura prêter attention aux subtils détails décoratifs s’embarquera dans un voyage spirituel et initiatique, peuplé de symboles sibyllins.

La construction de ce petit édifice fut ordonnée en 1099 par le seigneur normand Bohémond de Hauteville à son retour des croisades pour célébrer la conquête de Jérusalem. Sa forme rappelle en effet la rotonde de l’Anastasis dans l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem. Le temple Saint-Jean du Sépulcre, avec sa forme octogonale et ses deux rangées de huit colonnes, en est, paraît-il, la réplique la plus fidèle. Pour certains, ce petit monument était un simple lieu de prière pour les croisés et pèlerins avant de se rendre en Terre Sainte. Pour d’autres, c’était un lieu énigmatique exclusivement réservé au culte des chevaliers de l’ordre du Saint-Sépulcre… voire des Templiers, dont on sait que Brindisi en était l’un des bastions. Il est vrai qu’à première vue, l’architecture pourtant atypique du lieu et ses fresques du XIIIe siècle d’une singulière beauté peuvent aisément laisser penser qu’il s’agit d’une simple chapelle. Mais à y regarder de plus près, ce site possède une plus grande dimension spirituelle, peut-être même occulte.

Simple décoration ou messages cachés ?

La symbolique très présente sur le portail d’entrée, illustre à lui-seul cet aspect : tout le pourtour de la porte est en effet orné d’une vigne en bas-relief, laquelle prend ses racines dans le Saint Graal. Dans le christianisme médiéval, la vigne est régulièrement utilisée pour symboliser l’union du Christ avec les hommes. Tout le long de ses branches, des personnages fantastiques, parfois orientaux, semblent délivrer un message imperceptible pour le commun des mortels. Rien ici n’est en effet laissé au hasard : centaures, nymphes, lutteurs ou encore griffons ont tous une signification propre dont certaines ont été en partie déchiffrées.

L’une d’elles est mise en scène par des aiglons et un aigle extirpant le venin de la bouche d’un serpent. Selon l’archéologue Danny Vitale, l’aigle incarne l’élévation spirituelle, l’aiglon, quant à lui, est le disciple, tandis que le serpent est le péché dont l’homme doit se libérer. Cette “extirpation” symbolise le baptême dans lequel le catéchumène fait le choix de se tourner vers le Seigneur et de renoncer au mal. Si le serpent n’est pas ici tué par l’aigle, c’est de manière à exprimer la mutation de la monstruosité en harmonie.

Comme de nombreuses autres, cette scène se réfère au chemin initiatique que doit suivre n’importe quel initié désireux de s’élever spirituellement. Une piste pour certains archéologues qui supposent que ce temple était un lieu d’initiation. La présence de gravures symboliques vient confirmer cette hypothèse, en particulier celle très discrète, identifiée comme étant le nœud de Salomon. Ce dernier est le symbole de l’énigme par excellence au même titre que le labyrinthe. Il représente le nœud qu’il faut dénouer pour atteindre l’illumination finale. Peut-être serait-ce un signe laissé par un disciple pour nous permettre de comprendre, des siècles plus tard, la vraie fonction de ce lieu empli de mystères.

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