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Comment l’État islamique “institutionnalise” la violence sexuelle

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 25/05/15
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Le cri d’alarme de la représentante de l’ONU Zainab Bangura à son retour de mission au Moyen-Orient.

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Une jeune fille de 20 ans, capturée par les djihadistes, brûlée vive pour s’être refusée à l’homme qui avait fait d’elle son esclave. L’ex-ministre sierra-léonaise Zainab Bangura, représentante de l’ONU pour les crimes sexuels dans les zones de conflit, n’avait encore jamais vu cela : "Les violences commises contre ces femmes ont franchi un cap inimaginable… Nous avons aujourd’hui affaire à des actes sadiques organisés et coordonnés", confie-t-elle dans un entretien sur le site Middle East Eye, à son retour de mission en Syrie, Irak, Turquie, Liban et Jordanie.

La représentante a pu y rencontrer des femmes yézidies, chrétiennes et turkmènes, minorités ethniques et religieuses contre lesquelles les djihadistes poursuivent "impitoyablement" leurs opérations de "nettoyage" dans les régions sous leur contrôle.  

La liste des atrocités commises par l’autoproclamé État islamique (EI) est longue : des femmes vendues sur les marchés, violées et utilisées comme esclaves du sexe, selon une hiérarchie bien précise. Les plus jeunes et jugées les plus jolies sont envoyées à Raqqa, vendues à des cheikhs, qui ont le premier choix, puis à des émirs et en dernier lieu aux combattants qui les revendent ensuite à un prix de moins en moins cher. "Une jeune fille a été revendue 22 fois", a-t-on rapporté à la représentante de l’ONU. Pour Zainab Bangur, l’EI a "institutionnalisé la violence sexuelle", en a fait un élément central, omniprésent, de son "idéologie" extrémiste, un instrument actif pour "recruter, récolter des fonds et imposer la discipline et l’ordre".  

Après plus de quatre ans de guerre, ce sont près de 8 millions de femmes et jeunes filles déplacées qui sont à risque entre la Syrie et l’Irak, plus de 40 000 à avoir subi ces violences d’une manière ou d’une autre, selon le Fonds des Nations Unies pour la population. Pour en savoir plus sur cet esclavage des femmes à grande échelle, lire aussi notre article sur Aleteia sur le sujet.

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