La plus grande croix d’Asie (42 mètres de haut) trônera désormais à l’entrée du cimetière catholique de Karachi.
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Elle ne sera peut-être pas la croix la plus haute du monde, mais d’Asie sûrement avec ses 42 m de hauteur et 12 m de large. Et pour les chrétiens de Karachi, sa construction à l’entrée du grand cimetière catholique de la ville constitue un symbole de paix et d’espérance. « Cette croix sera le symbole de Dieu et beaucoup trouveront du réconfort en la regardant », a déclaré au Washington Post l’initiateur du projet, un homme d’affaires pakistanais, de religion chrétienne. Parvez Henry Gill affirme que l’idée lui a été soufflée en rêve par le Seigneur, il y a quatre ans. Quatre années de préparation jusqu’au lancement officiel du projet, en 2014, dans la partie sud de la ville, rapporte l’agence d’information italienne adnkronos international (AKI).
Une croix impossible à abattre
Entre blocs d’acier, pierres et ciment, les ouvriers avancent fébrilement dans leur travail. Derrière la croix, le vieux cimetière de Gora Qabaristan, avec son enchevêtrement de tombes et vieilles statues datant de plusieurs siècles. « Une croix à l’épreuve des balles, impossible à abattre », assure en plaisantant, et avec une pointe de fierté, l’homme d’affaires. L’endroit est plus que symbolique. Érigé à l’époque de la domination anglaise au Pakistan, il accueille aujourd’hui les chrétiens fuyant la ville de Karachi et les persécutions lancées contre eux par les islamistes radicaux. Un véritable habitat est en train de se former et couvre des dizaines de tombes. C’est à tous ces chrétiens qu’Henry Gill pense en érigeant cette croix, ainsi qu’à tous les chrétiens pakistanais refoulés, pour qu’ils puissent « regarder la croix et décider de rester au Pakistan ».
Des ouvriers tant chrétiens que musulmans
Henry Gill prend à son compte – avec son père (97 ans) et ses deux fils – tous les frais du chantier, y compris les salaires des ouvriers, chrétiens et musulmans confondus. Quand les travaux ont commencé, ils étaient une centaine de musulmans à y prendre part, sans trop savoir de quoi il s’agissait. Puis la croix a pris forme, et une vingtaine d’entre eux seulement a protesté. Aujourd’hui, le projet rassemble des ouvriers de plusieurs confessions.
Pour l’inauguration de la croix, l’homme d’affaires a déjà pensé à une grande cérémonie. Et même si son plus cher désir serait de pouvoir y inviter des personnalités comme le pape François, le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif, ou la reine Élisabeth d’Angleterre et l’ex-secrétaire d’État américaine Hillary Clinton, a-t-il confié au Washington Post, l’image de joie et de reconnaissance que les chrétiens assiégés du Pakistan lui renverront ce jour-là, le réjouit d’avance.