Les résultats d’une étude américaine suggèrent que la fréquence des rapports sexuels influe de façon négligeable sur le bonheur et le bien-être d’une personne.
Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.
*don déductible de l’impôt sur le revenu
Les chercheurs de l’Université Carnegie Mellon viennent de briser un mythe. Contrairement à ce qu’il est communément diffusé à longueur de divertissements, de littérature ou de publicité : multiplier les rapports sexuels ne rendrait pas plus heureux.
Pour effectuer leur recherche, les scientifiques ont observé pendant trois mois 64 couples hommes-femmes mariés. Les 128 personnes en bonne santé, âgés de 35 à 65 ans, ont été divisé en deux catégories : 32 couples ont été invités à intensifier leur activité sexuelle pour l’expérience, 32 autres devaient ne rien changer à leurs habitudes. Les deux groupes ont été soumis à des questionnaires permettant d’évaluer leur niveau de bonheur. Dans leurs conclusions publiées dans le Journal of Economic Behavior & Organisation, les chercheurs ont constaté que l’augmentation des rapports sexuels n’a pas rendu les couples du premier groupe plus heureux. La raison vient en partie du fait que la fréquence accrue ait entraîné une baisse de la volonté d’avoir des rapports et du désir sexuel. Il semblerait selon les chercheurs que tout soit venu du fait qu’ils aient du multiplier leurs ébats pour l’expérience plutôt que de leur propre chef.
Susciter le désir
« Si nous devions reconduire cette étude, nous essayerions d’encourager les sujets autrement, en suscitant le désir plutôt qu’en les dirigeant pour le faire », a déclaré Georges Loewenstein, responsable des recherches. Malgré les résultats, le professeur continue de croire que la plupart des couples ont trop peu de relations sexuelles pour leur bonheur personnel, et pense que l’augmentation de la fréquence sexuelle peut être bénéfique si elle est effectuée pour les bonnes raisons. Son collègue, le professeur Tamar Krishnamurti, considère que cette étude pourrait justement aider les couples à améliorer leur bien-être : « Au lieu de se concentrer sur l’augmentation de la fréquence sexuelle, les couples doivent plutôt travailler sur la création d’un environnement qui étincelle leur désir ». C’est ce que les chercheurs appellent la « causalité inversée » : être heureux par exemple, pourrait amener quelqu’un à avoir plus de sexe. De même, être en bonne santé rend plus heureux et peut avoir par conséquent, un impact positif sur les rapports sexuels.