Sur les Cahiers Libres, des journalistes d’information religieuse, évoluant dans des médias confessionels ou généralistes, se sont confiés sur la manière, parfois délicate, dont ils vivent leur métier.
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La religion fait partie de ces sujets qu’on dit risqués d’aborder en société ou au déjeuner du dimanche : trop sensible… La décrypter, c’est pourtant la mission que se donnent les journalistes d’information religieuse. Nous avons choisi d’inverser les rôles et de les passer à la question…
Métier ou vocation ?
« Je ne me considère pas comme un évangélisateur », affirme Loup Besmond de Senneville, journaliste à La Croix, poursuivant : « Le domaine religieux est vaste : il est non seulement doté d’une dimension spirituelle, mais aussi de dimensions morales, juridiques, géopolitiques, sociologiques, financières… C’est la prise en compte de l’ensemble de ces dimensions qui m’intéresse, et qui fait du religieux une matière journalistique. Expliquer, décrypter, aider à comprendre, mettre en perspective », voilà le rôle du journaliste.
L’info religieuse, une « matière journalistique » comme une autre ?
« Je suis arrivé dans l’information religieuse par opportunité de carrière », explique Philippe Clanché, qui a contribué pendant 14 ans à Témoignage Chrétien, « un hebdomadaire catholique départemental [qui] cherchait quelqu’un pour suivre l’actualité diocésaine.. Mais j’y suis resté par intérêt et par compétence. L’information religieuse devrait pouvoir être traitée comme tout autre fait social important : avec un minimum d’empathie, mais un regard indépendant et potentiellement critique ».
Autre son de cloche chez Antoine Pasquier, collaborateur de Famille Chrétienne : « Nous essayons d’apporter une analyse de fond et un regard de foi sur l’actualité, tant profane que religieuse. Les réflexions qui jalonnent nos colonnes, qu’elles soient le fruit du travail des journalistes ou celui d’intervenants extérieurs, cherchent à enrichir, à nourrir les connaissances et les réflexions propres de nos lecteurs. La colonne vertébrale de ces réflexions est bien sûr l’Évangile et le Magistère de l’Église ».
Seule parmi nos invités à travailler pour la « presse généraliste », Chloé Andries tient pour Rue 89 le blog « Prions un peu ». « J’ai choisi progressivement de m’éloigner du journalisme news. Je préfère me consacrer à des travaux au long cours, ou à des articles où je peux décaler un peu le regard de l’actu (comme sur Rue89), pour parler de sujets apparemment anecdotiques mais qui parlent du vécu des croyants. Ainsi, je prépare un documentaire (sur des catholiques) et suis en train de lancer un mook (contraction de magazine et de book : format journalistique long, ndlr) en Belgique ». Lire la suite sur les Cahiers Libres