Venue avec une délégation suédoise, Mme Antje Jackelén, archevêque luthérienne de Upsala a été reçue par François qui n’a pas manqué de souligner les liens de fraternité existant entre les deux Églises.
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Lundi 4 mai, le Pape a reçu l’archevêque luthérienne de Upsala (Suède), Mme Antje Jackelén, venue avec une délégation de l’Église évangélique-luthérienne suédoise. Il les a salués cordialement, soulignant que l’an passé était célébré le 50e anniversaire du décret sur l’œcuménisme du Concile Vatican II, Unitatis Redintegratio, qui constitue la référence de l’engagement œcuménique de l’Église catholique. Il invitait tous les fidèles catholiques à entreprendre le chemin de l’unité pour dépasser la division entre les chrétiens, « qui non seulement s’oppose ouvertement à la volonté du Christ, mais qui est aussi un scandale pour le monde et porte préjudice à la plus sainte des causes, la prédication de l’Évangile à toute créature ».
Ce décret « exprime un profond respect et la reconnaissance à l’égard de ces frères et sœurs séparés envers qui au quotidien l’on risque parfois de s’adresser avec peu de considération. En réalité, ils ne doivent pas être perçus comme des adversaires ou des concurrents, mais reconnus pour ce qu’ils sont, des frères et des sœurs dans la foi. Catholiques et luthériens doivent rechercher et encourager l’unité dans les diocèses, les paroisses, les communautés du monde entier », a souligné le Pape, évoquant le récent document : « Du conflit à la communion. La commémoration conjointe luthérienne-catholique de la Réforme en 2017 », publié par la Commission luthérienne-catholique pour l’unité. « Nous espérons sincèrement que cette initiative permettra, avec l’aide de Dieu et notre collaboration avec Lui et entre nous, des avancées sur le chemin de l’unité. »
Grandir dans la communion fraternelle
L’appel à l’unité exige aussi « un fort encouragement à un engagement commun caritatif, en faveur de tous ceux qui souffrent dans le monde à cause de la misère et de la violence, et qui ont besoin tout particulièrement de notre miséricorde; en particulier le témoignage de nos frères et sœurs persécutés doit nous encourager à grandir dans la communion fraternelle. La question de la dignité de la vie humaine, qui doit toujours être protégée, est de grande actualité, ainsi que les questions concernant la famille, le mariage et la sexualité qui ne peuvent être tues ou ignorées de peur de mettre en danger l’accord œcuménique déjà atteint. Il serait un péché, sur des questions aussi importantes, de voir apparaître de nouvelles différences confessionnelles ».
Le Pape a conclu son discours en remerciant pour deux choses. « Je voudrais d’abord remercier l’Église luthérienne suédoise pour son accueil des nombreux immigrés sud-américains à l’époque de la dictature, un accueil fraternel qui a fait grandir les familles. En second lieu, je voudrais remercier la délicatesse que vous, chère sœur, avez eu avec la nomination de mon grand ami, le pasteur Anders Root, avec qui j’ai partagé la chaire de théologie spirituelle et qui m’a beaucoup aidé dans ma vie spirituelle. »