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8 mai 1945 : Adieu, vieille Europe

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Liberté politique.com - publié le 07/05/15
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Le récit est connu : le 9 mai 1945 à minuit et quart, l’Allemagne nazie capitulait marquant d’une fin heureuse le plus abominable conflit de l’histoire européenne. La réalité est légèrement différente et plus forte de symboles.

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En vérité, cette capitulation s’est déroulée en deux actes, qui ensemble illustrent l’enterrement de dernière classe du monde ancien et portent sur les fonts baptismaux ce monde nouveau si fragile qu’il doute déjà de lui-même en ce jour de son 70e anniversaire.

Premier acte, les capitulations séparées des armées allemandes, tentatives de sauvetage du monde ancien

Le 30 avril 1945, Hitler se donnait la mort dans Berlin en flammes. Le crépuscule des dieux avait pris des allures de bacchanales dans les sous-sols du bunker, et le gouvernement fantomatique de l’Allemagne presque vaincu héritait d’une situation, théoriquement solide, en réalité désespérée.

L’amiral Doenitz, héritier du Führer, disposait encore de 6 millions de soldats contrôlant les Pays-Bas, quelques réduits sur la côte atlantique, une large part de la Bavière et de la Tchécoslovaquie, le Nord de l’Italie, l’Ouest de l’Autriche, la plus grande part de la Yougoslavie, le Danemark, la Norvège et le littoral de la Courlande. En vérité, ces territoires, labourés par les bombes, n’étaient plus défendus que par des troupes désorganisées, épuisées, manquant de vivres, d’essence, de médicaments. Le gouvernement militaire du Reich expirait, son gouvernement civil n’était plus que l’ombre de lui-même. Il n’y avait plus d’autre choix que de capituler.

Au cours des semaines précédentes, des dignitaires du Reich avaient tenté d’approcher le commandement américain, en secret d’Hitler, pour obtenir une paix séparée et concentrer tout l’effort de guerre allemand contre les forces communistes. Eisenhower, fidèle aux instructions de son gouvernement, avait refusé toute négociation et toute paix avant une reddition sans condition de l’Allemagne.

Sauver les civils

Puisque la paix séparée n’était pas possible, il fallait au moins négocier à l’Ouest une capitulation avantageuse afin d’évacuer hors de portée des Soviétiques les populations civiles menacées à l’est de l’Allemagne. Les militaires allemands savaient de quoi ils parlaient. Ils avaient laissé derrière eux, en URSS, des millions de morts civils et militaires, souvent exterminés dans des conditions ignobles d’inhumanité, et les Rouges, entrés dans les provinces baltes, en Pologne, en Hongrie, en Allemagne, se vengeaient avec une sauvagerie équivalente, brûlant, pillant, violant, massacrant et poussant devant eux des cohortes innombrables de réfugiés fuyant leur avancée pour ne pas périr. Le sauvetage des civils était alors la première préoccupation des dignitaires du Reich agonisant. Lire la suite sur Liberté politique

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