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« Quand on veut, on peut ouvrir nos portes », a affirmé Mgr Brouwet à la sortie de la messe dominicale, en présence d’une cinquantaine de réfugiés irakiens. Sur le parvis de l'église du Sacré-Coeur de Lourdes, il a déploré devant des journalistes : « Nous les accueillons au compte-gouttes, nous pourrions faire mieux ».
1 500 chrétiens irakiens accueillis en France
Dès juillet 2014, alors que l’assaut de l’autoproclamé État islamique battait son plein en Irak, le gouvernement français annonçait « vouloir favoriser » l’accueil des minorités persécutées, yézidies et chrétiennes. Au mois de mars dernier, François Hollande recevait des réfugiés sous l’oeil des caméras et assurait : « Soyez certains qu'en France vous serez pleinement accueillis, et que vous êtes ici en France chez vous, même si chez vous c'est loin, et que vous aurez à y revenir ». L’un de ces réfugiés, interrogé à Lourdes remerciait la République française : cet ancien inspecteur de police irakien, âgé de 38 ans, a pu fuir pour la France avec sa mère, sa femme et son jeune fils. Mais son cas est une exception. Dans la seule ville d’Erbil, au Kurdistan irakien, le Consulat général de France a reçu 10 000 demandes de visa de la part de chrétiens. Au regard du nombre de visas accordés par la France en 2014 – 2 826 166, et 207 870 titres de séjour selon les chiffres du ministère de l’Intérieur –, Mgr Brouwet a certainement raison d’affirmer que « l’on pourrait faire mieux » pour les chrétiens d’Orient !
Attendre un visa...
La rédaction d’Aleteia a eu l’occasion d’interroger des familles de chrétiens d’Orient qui attendaient un visa français, et elles manifestent une grande incompréhension à l’égard de l’attitude de la France. Elles ont pris au sérieux l’annonce du gouvernement faite en juillet 2014 et attendent en ce moment même désespérément une réponse qui ne vient jamais. Certaines familles sont réfugiées dans des pays dans lesquels elles ne disposent que de visas temporaires : elles ont fait ce choix pour s’éloigner du danger, le temps d’obtenir le visa promis pour la France, mais aucune réponse ne vient. Elles risquent d’être rapatriées en Irak sans jamais avoir obtenu de réponse à leur demande.