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Nigeria : Un crime de masse attribué à Boko Haram

A Boko Haram flag flutters from an abandoned command post in Gamboru deserted after Chadian troops chased them from the border town on February 4, 2015. Nigerian Boko Haram fighters went on the rampage in the Cameroonian border town of Fotokol, massacring dozens of civilians and torching a mosque before being repelled by regional forces. AFP PHOTO/STEPHANE YAS

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Philippe Oswald - publié le 28/04/15
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La découverte de centaines de corps dans une ville du Nord-Est du pays signe un nouveau massacre de la secte islamique, semblable à ceux perpétrés jadis par les nazis ou les Khmers rouges.

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L’histoire balbutie. En ce premier tiers du XXIe siècle, les crimes de masse perpétrés tant par le prétendu État islamique au Moyen-Orient que par sa « filiale » Boko Haram en Afrique de l’Ouest ont un air de parenté avec les méthodes employées par les nazis ou par les communistes pour « punir » ou éradiquer des populations entières.

Le massacre de Damasak

Un massacre d’une ampleur sans précédent pour Boko Haram a été perpétré dans la ville de Damasak, au Nord-Est du Nigeria. Cette ville a été reprise à la secte islamique le mois dernier par des soldats venus du Tchad et du Niger. L’armée tchadienne disait alors avoir découvert une centaine de corps dans une fosse commune sous un pont à l’extérieur de Damasak, dont certains avaient été décapités. Mais jeudi dernier, ce sont quelque 400 cadavres qui ont été comptabilisés « dans les maisons, les rues, et encore davantage dans la rivière Damasak dont le lit est à sec », a témoigné un habitant (Le Parisien).
 

Lourdes pertes pour l’armée du Niger à Karamga

Vendredi dernier, au lendemain de cette découverte macabre, des combattants présumés de Boko Haram, déguisés en soldats, ont abattu 21 déplacés qui tentaient de regagner leur village dans le Nord-Est du Nigeria pour y chercher à se nourrir. Samedi, le groupe islamiste qui a subi plusieurs défaites militaires face à la coalition des Nigérians, des Tchadiens, des Nigériens, des Camerounais et des Béninois, a carrément attaqué un camp militaire au Niger, à la frontière du Nigeria, sur une île du lac Tchad. Attaque meurtrière : l’armée nigérienne aurait perdu la majorité du contingent posté à Karamga, « une île "particulièrement isolée" du lac Tchad » où 120 à 150 soldats étaient postés (Jeune Afrique). « Après en avoir terminé avec les soldats, ils ont retourné leurs armes contre les habitants », a raconté un survivant, « visant les têtes » de ceux qui s’étaient jetés à l’eau pour leur échapper et « brûlant vivant beaucoup de résidents dans leurs maisons » (20 minutes). Les assaillants ont fini par décamper en essuyant des pertes après l’intervention de l’aviation tchadienne.

« Cette attaque figure parmi les plus meurtrières infligées à la coalition africaine (…) mise en place il y a quatre mois pour combattre Boko Haram. Le 10 avril, N’Djamena avait déjà fait état de 71 soldats tombés au total dans la lutte contre les islamistes. Côté nigérien, l’état-major dénombrait 26 morts parmi ses militaires, début avril » (Le Monde).

Au total, l’insurrection islamiste et sa répression par l’armée nigériane ont fait plus de 15 000 morts et ont contraint plus d’1,5 million de personnes à fuir leur domicile depuis 2009, selon l’ONU. Boko Haram n’est « qu’un faux groupe religieux », a déclaré le président élu du Nigeria, Muhammadu Buhari, un musulman, qui a promis de combattre ces « terroristes ». Il doit être investi le 29 mai. 

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