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Vincent Lambert : ses amis d’enfance se mobilisent pour le sauver

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Isabelle Cousturié ✝ - publié le 23/04/15
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À l’approche de la décision de la Cour européenne des droits de l’homme sur son sort, un comité de soutien, créé par ses amis, dénonce une situation d’abandon.

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« Muré dans ton silence, Vincent, nous voulons être ta voix ! Nous voulons aussi être la voix de tous les Vincent, ces 1 700 personnes qui, comme toi, sont en situation de conscience minimale », promet le tout nouveau comité Jesoutiensvincent  créé sur Internet par des amis d’enfances de Vincent Lambert, 38 ans, victime d’un accident de moto il y a six ans, et dont le maintien en vie divise la famille et la société. Dans leur appel « Sauver Vincent tout simplement », ils demandent des conditions d’hospitalisation meilleures et plus humaines pour leur ami, accueilli au CHU de Reims.
 
La vie de Vincent Lambert est suspendue à la décision de la CEDH (Cour européenne des droits de l’homme). Ses proches invitent à le soutenir dans cette épreuve. Comme eux, les amis d’enfance de Vincent doutent de tous ces médecins qui disent vouloir agir selon la volonté de leur ami et proposent de mettre brutalement un terme à sa vie en cessant de le nourrir et de l’hydrater.

Alors que, depuis 2002, des unités spécialisées existent. Certaines ont proposé en vain une place à Vincent pour lui prodiguer les soins adaptés à son état et des petits gestes simples : l’asseoir dans un fauteuil, des séance de kiné, le promener dans un parc, lui faire ressentir la fraîcheur du soir qui tombe. Le comité de soutien dénonce une situation d’abandon. « Il est là, dans cette chambre, enfermé à clé, abandonné », soulignait, il y a quelques jours, un des leurs sur France Info.
 
Le comité Jesoutiensvincent est formé d’un groupe d’hommes et de femmes « responsables » qui refusent « l’instrumentalisation indécente » de la situation de leur ami, dans un état de grand handicap et non de fin de vie : « Vincent est  tétraplégique comme Philippe Pozzo di Borgo, héros du film Intouchables, et non en état de conscience minimale comme Michaël Schumacher, témoignent-ils via leur comité Jesoutiensvincent. Aucune de ses fonctions vitales n’est altérée : il dort et se réveille, il réagit parfois à des sollicitations, il tourne la tête pour chercher la provenance d’une musique, il manifeste un contentement ou au contraire un inconfort ».
 
En juin 2014, Emmanuel Hirsh, professeur d’éthique médicale à l’université Paris Sud, s’était intéressé à la question (Le Huffington Post). La CEDH venait alors de demander en urgence la suspension de l’arrêt rendu par le Conseil d’État qui validait la fin de vie du patient. Aujourd’hui, il constate effectivement qu’aucun débat n’a eu lieu depuis, « comme si cette préoccupation n’était pas recevable, n’intéressait personne. Ou alors qu’il s’agissait d’une "affaire classée", d’une "cause perdue" ne justifiant plus de mobiliser ne serait-ce que nos valeurs de sollicitude », souligne-t-il dans son nouvel article intitulé : «  Vincent Lambert : oubli ou renoncement anticipé ? ».
 
Le philosophe encourage l’initiative des amis de Vincent qui, même tardive, dit-il, « devrait trouver toute sa place » lorsqu’arrivera  la décision ultime. Ce nouvel épisode, auquel il dit attacher un grand intérêt, « ne serait-ce que par ce qu’il prend ses distances avec toute possible assimilation à une position idéologique », ne devrait pas être sans conséquences, car « il interroge chacun d’entre nous au-delà même des décideurs et des intervenants impliqués dans l’accompagnement et le soin de M. Vincent Lambert » (lire tout l’article sur HuffPost).
 
Pour le comité Jesoutiensvincent, quelle que soit la décision de la CEDH, quelle que soit l’évolution de la législation sur l’euthanasie, quelle que soient les distinctions subtiles que feront le législateur ou les juridictions entre les soins et les traitements, il demeure une réalité incontournable : « Viviane Lambert aime son fils et propose même avec son mari et l’aide de certains de ses enfants de recueillir Vincent à la maison ». Alors la question est : « Au nom de quoi le lui refuse-t-on ? Au nom de quel principe faudrait-il que Vincent meure lorsqu’il peut vivre sous le regard aimant de sa famille et avec les soins dont il a besoin ? ».
 
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