Les trois milliards de dollars d’armements français offerts au Liban afin de combattre la menace islamiste ont tardé à être livrés.
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Enfin ! Après des mois d’atermoiements, l’armée française a officiellement livré son matériel militaire au Liban, sur la base aérienne de Beyrouth, lundi 20 avril. Une livraison d’une valeur de trois milliards de dollars (2,8 milliards d’euros) entièrement prise en charge par l’Arabie saoudite.
Stabiliser le Liban
Au total, ce sont 250 véhicules de combat et de transport de troupes, sept hélicoptères Cougar, trois corvettes et de multiples équipements de reconnaissance, interception et communication, qui viendront renouveler du matériel libanais, en partie obsolète ou insuffisant, d’ici le printemps 2019. Après ses 15 ans de guerre civile (1975-1990) et de fortes divisions confessionnelles, le Liban doit maintenant faire face aux incursions des djihadistes de l’autoproclamé État islamique (EI) et du Front al-Nosra (la branche syrienne d’Al-Qaïda). Par cet investissement, Paris et Ryad espèrent ainsi contribuer à la stabilité du Liban. Les intentions de l’Arabie saoudite restent néanmoins troubles, tant sa stratégie est ambigüe : de nombreuses sources font en effet état de moyens financiers saoudiens mis à la disposition des islamistes en Syrie.
« Un ferment de stabilité au coeur de ce chaos »
Au cours d’une cérémonie officielle, le ministre de la Défense français Jean-Yves le Drian a prononcé un discours en présence de son homologue libanais Samir Mokbel et d’un parterre de militaires libanais : « La France et le Liban entretiennent une relation fraternelle dans un contexte marqué depuis trois ans par une dégradation brutale de la situation sécuritaire au Levant qui fait désormais peser une menace existentielle sur la région », a déclaré M. le Drian face à un aréopage de militaires libanais. « La France réaffirme sa volonté de voir le Liban devenir un ferment de stabilité au cœur de ce chaos. Le Liban est soumis à une pression sans précédent de Daesh et du Front al-Nosra et qui fait du contrôle des frontières un enjeu vital pour sa sécurité », a-t-il poursuivi.
Sur la photo : Un hélicoptère de type Cougar, de l’Armée de terre française.