Extravagant, original, marginal. Les mots ne manqueraient pas pour décrire le parcours de Pascale, « croyante sans étiquette ».
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Situation familiale surprenante
Pascale a eu plusieurs vies. Pantalon façon sarouel, chemise en coton de bûcheron, bandeau fleuri dans les cheveux, ses yeux bleus profonds sont rieurs et ses dents portent la marque du bonheur. Elle a 59 ans, son mari Christian 36. C’est son quatrième compagnon. Avant lui, elle a eu trois enfants de trois pères différents, son fils aîné est aujourd’hui plus âgé que son mari. Elle le rencontre en 2004, alors qu’elle est bénévole dans une association qui aide les personnes dans la rue. Il est Rom, ne parle pas un mot de français, n’a pas de papiers, dort dans un squat. Mais « l’amour a ses raisons que la raison ne connaît point ». Les grands yeux noisette de cet homme à la dérive font chavirer cette belle rousse au grand cœur. Quelques mois plus tard, elle largue tout. Son compagnon, son appart, et part vers avec son plus jeune fils et son nouveau romantique. Péripéties garanties.
Situation maritale étonnante
Quelques mois plus tard, ils débarquent en Roumanie en plein décembre. Il fait un froid polaire, mais Pascale est réchauffée par l’amour soudain qu’elle éprouve pour son nouveau pays. Croyante en la réincarnation, elle est convaincue d’avoir vécu une vie là-bas. Sa nouvelle famille l’accueille à bras ouverts, beaucoup moins convaincue de comprendre pourquoi cette femme s’intéresse à leur Christian. Mais l’amour, en plus d’être sans âge et sans langage, est aussi mystérieux. S’ensuit une folle course pour se marier en Roumanie avant de devoir quitter le territoire trois mois plus tard. Pascale se fait baptiser orthodoxe comme son fiancé et fréquente un peu l’église pour faire plaisir à sa belle famille. Le 5 mars 2005, ils sont officiellement mariés. Le 10 mars, comme le visa de Pascale l’exige, de retour en France. Une nouvelle aventure commence alors, elle a quatre roues et une cuisine intégrée. Pendant quelques années, le couple vit en camping-car, avant de s’installer en 2012 dans une petite maison en pierres vers Bourges achetée grâce aux petits héritages de Pascale. Six mois par an, Christian s’en va tailler les vignes du côté de Nantes. Un équilibre particulier qui ne ruine pas leurs belles soirées d’été et leurs cigarettes roulées partagées sous les étoiles. Lire la suite sur 1 France 100 Visages