separateurCreated with Sketch.

Pape François : « Je prie pour Asia Bibi et pour tous les chrétiens qui souffrent »

April 15, 2015: Pope Francis greets husband and one of five children of Asia Bibi, a Christian woman in Pakistan from 2125 days in jail on false charges of blasphemy and sentenced to death for this, during the general audience in St. Peter's Square.

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Isabelle Cousturié ✝ - publié le 16/04/15
whatsappfacebooktwitter-xemailnative

L’époux de la chrétienne pakistanaise condamnée à mort pour blasphème, et une de ses filles, ont pu approcher le Souverain Pontife qui a réaffirmé sa solidarité avec les chrétiens qui souffrent.

Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.


Je donne en 3 clics

*don déductible de l’impôt sur le revenu

Le mari d’Asia Bibi, Ashiq Masiq, et leur fille de 15 ans, Eisham, ont pu rencontrer ce mercredi le pape François, qui a marqué une nouvelle fois sa solidarité avec les chrétiens persécutés, rapporte le site italien Vatican Insider.  « Je prie pour Asia, pour vous et pour tous les chrétiens qui souffrent », leur a-t-il dit lors d’un bref échange à l’issue de l’audience générale, place Saint-Pierre.
 
Asia Bibi avait demandé au pape François de prier pour elle à l’occasion des fêtes de Pâques, exhortant les chrétiens pakistanais à pardonner à leurs ennemis, à l’exemple du Christ, et à vivre et prier pour la paix. Elle lui avait également envoyé une lettre plusieurs mois auparavant (Aleteia).
 
Arrivés à Rome la veille au soir, père et fille poursuivent leur tournée européenne dans l’espoir d’une intervention « concrète » de la communauté internationale contre sa condamnation à mort confirmée par la Haute Cour de Lahore en octobre 2014. « Cela fait six ans que ma femme est incarcérée, et la situation est très inquiétante. Nous sommes ici pour demander de l’aide à tous les pays européens… Nous vous prions de faire quelque chose pour Asia et pour la minorité chrétienne au Pakistan », a supplié Ashiq Masiq, mardi soir, devant les députés de la Chambre italienne.
 
Le mari d’Asia Bibi, rapporte l’agence italienne d’informations religieuses Sir, a témoigné auprès d’eux du courage mais aussi de l’angoisse de son épouse : « La foi de mon épouse reste solide, a-t-il déclaré aux journalistes, mais celle-ci pleure chaque jour l’absence de ses enfants dont elle est privée depuis si longtemps et qui, eux-mêmes, souffrent d’un terrible manque d’amour ». Il demande à tous ceux qui la soutiennent de « prier que Dieu l’aide » et fait appel à la sensibilité internationale face à la vie « très difficile » des chrétiens au Pakistan, où « les musulmans sont furieux et les chrétiens mis en prison sans raison ».
 
« Je vous demande de prier pour ma mère, pour ma famille et pour tous les chrétiens… Vous êtes notre seul espoir et une aide précieuse surtout pour ma mère », a supplié Eisham Ashiq, sa fille de 15 ans. C’est en larmes que la jeune adolescente a raconté l’épisode qui a conduit à la fausse accusation de blasphème contre sa mère et auquel elle a assisté : « J’avais 9 ans quand ils ont emprisonné ma mère. Les accusations portées contre elle sont toutes fausses. Ma mère était en train de travailler quand deux femmes lui ont demandé de l’eau à boire. Puis elles lui ont dit que ses mains n’étaient pas propres et indignes de manger et boire avec les musulmans. On l’a accusée puis on lui a proposé de devenir musulmane, ainsi que toute sa famille ; c’était sa seule possibilité pour avoir le droit de boire. Ils avaient emmené ma mère à la campagne avec tant d’autres personnes. La situation était très inquiétante. Quand ma mère a demandé de l’eau, on lui a répondu qu’il n’y avait pas d’eau pour les chrétiens. Puis ils se sont mis à nous frapper elle et moi. Après cela, ma mère a demandé qu’on appelle mon père puis ils l’ont emmenée ».
 
Condamnée à mort pour avoir bu de l’eau d’un puits dont les musulmans du village revendiquent la possession : les faits remontent au 14 juin 2009, la première condamnation à novembre 2010. Depuis, Asie Bibi et sa famille vivent un véritable calvaire, pris dans la spirale de la loi anti-blasphème qui pèse sur les citoyens du Pakistan, en particulier sur les chrétiens. Un mois plus tard, son mari, dans une lettre déchirante au monde entier, a supplié le président pakistanais de gracier sa femme, « convaincu qu’Asia Bibi ne sera pas pendue seulement si le président, Mammoon Hussain, accorde son pardon ». Un nouveau procès devrait avoir lieu en mai prochain.

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant. 

Profitez de cette fin d'année pour bénéficier d'une déduction de 66% du montant de votre don sur l'impôt sur le revenu en 2024.

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !