Des stèles brisées, des objets détruits ou déplacés dans le plus grand cimetière de la ville… Antichristianisme ou stupidité ?
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Plus de 200 tombes ont été dégradées au sein du cimetière Saint-Roch de Castres (Tarn) ont été constatées mercredi 15 avril à 14 h par les gardiens lorsqu’ils ont repris leur poste après le déjeuner. Aucune inscription ou tag n’a été retrouvé, qui pourrait indiquer les motivations du ou des coupables. Mais, « des éléments posés sur des sépultures ont été arrachés, renversés et deux croix ont été descellées. Une statue de la Vierge a aussi été arrachée », a précisé Charlotte Beluet, procureur adjoint de Castres.
L’Élysée parle de chrétiens
L’Élysée a aussitôt réagi dans un communiqué, condamnant « avec la plus grande fermeté la dégradation dans le cimetière Saint-Roch à Castres (Tarn) de plusieurs dizaines de tombes chrétiennes, au mépris des croyances des vivants et du respect dû aux morts ». Le qualificatif « chrétiennes » a toute son importance lorsque l’on se souvient de communiqués précédents dans lequel il avait été omis. Même le Premier ministre Manuel Valls a publié un tweet éloquent, utilisant également l’adjectif « chrétien » : « La profanation des tombes chrétiennes à Castres est une offense insoutenable. Toutes mes pensées pour les familles ».
Une profanation tous les deux jours
Les cimetières chrétiens détiennent le triste record de France du nombre de profanations. Selon les chiffres du ministère de l’Intérieur, ils représenteraient plus de 80% du total des profanations. Peut-on en déduire une christianophobie explosive ? Pas nécessairement, les cimetières chrétiens étant de loin les plus nombreux en France. Et les motivations des casseurs ne sont pas forcément issues de convictions religieuses. Dans la très grande majorité des cas, c’est le désœuvrement, l’alcool et la bêtise qui sont la cause des destructions…
Castres : bien une agression antichrétienne
Pourtant, le caractère antichrétien de cette agression du mercredi 15 avril à Castres ne fait aucun doute. Le carré juif a été épargné par l’agresseur, d’une part, mais surtout les policiers sur place constatent que les symboles chrétiens, en particulier celui de la croix, ont été systématiquement attaqués. Le maire DVD Pascal Bugis constate : « Les croix portant le Christ ont été ôtées des tombeaux et, pour la plupart, retournées méticuleusement face contre sol au milieu des allées. Une croix monumentale en pierre a été renversée et s’est cassée en plusieurs endroits ».
Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé jeudi qu’un homme avait été placé en garde à vue. Peu de temps après, « la garde à vue a été levée. Le suspect, âgé de 21 ans, étant dans un état délirant inaccessible à la communication, a été hospitalisé d’office », a précisé Charlotte Beluet.