L’Organisation des Nations Unies estime à « plus de 25 000 » les djihadistes internationaux dans les rangs des milices islamistes. Leur nombre a explosé depuis un an.
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Un rapport de l’ONU réalisé par un panel d’experts estime à 25 000 le nombre de combattants étrangers actuellement engagés dans les conflits armés aux côtés des milices islamistes en Irak, Syrie et Libye. « Le rythme du flux est le plus élevé que l’on ait jamais vu, et se fait principalement en direction de la Syrie et de l’Irak, avec un problème grandissant qui est également évident en Libye », relève ce rapport obtenu par l’AFP.
Une internationale djihadiste
Le phénomène serait d’une ampleur inédite, dépassant de loin les engagements de ce type en Afghanistan où 1 000 à 1 500 combattants étrangers étaient comptabilisés, et même l’Irak où, depuis 2003, on évaluait leur nombre à 4 à 5 000. Les experts de l’ONU estiment qu’il y a eu une augmentation de 71% du nombre de combattants étrangers entre le milieu de l’année 2014 et 2015. La Syrie et l’Irak, principales destinations, seraient devenues, selon ce rapport, des « écoles de perfectionnement des extrémistes », à l’image de ce qui se passait en Afghanistan dans les années 1990.
Portrait du djihadiste
Les principaux "fournisseurs" de djihadistes internationaux sont les pays du Maghreb, puis l’Europe. Fait étonnant, la Tunisie arrive à la première place des pays pourvoyeurs de combattants, alors qu’elle compte moins d’habitants que ses voisins. Première parmi ceux qui ont expérimenté les Printemps arabes, elle est montrée en exemple. Mais les problèmes sociaux – chômage, marginalisation, précarité économique, frustration – n’ont pas disparu comme par enchantement après la révolution. Les déclassés, diplômés sans travail ou marginalisés, tentent parfois une aventure qui, à leurs yeux, leur permettra de prouver leur véritable valeur. L’évolution de la société tunisienne ne leur conviendrait pas et ils en accuseraient l’Occident, qu’ils partent combattre sur le front.