separateurCreated with Sketch.

Foi et culture face au mariage : pourquoi revenir à la théologie du corps de Jean Paul II

whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Liberté politique.com - publié le 13/04/15
whatsappfacebooktwitter-xemailnative
Dans une conférence donnée le 12 mars à l’université de la Sainte-Croix (Rome), le cardinal Caffara est revenu sur les défis de la proposition chrétienne en matière de mariage dans la culture occidentale.

Pour qu'Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l'avenir d'Aleteia deviendra aussi la vôtre.

Je donne en 3 clics

*don déductible de l'impôt sur le revenu

Dans une conférence donnée le 12 mars à l’université de la Sainte-Croix (Rome), le cardinal Caffara est revenu sur les défis de la proposition chrétienne en matière de mariage dans la culture occidentale.

Pour qu’Aleteia poursuive sa mission, faites un don déductible à 66% de votre impôt sur le revenu. Ainsi l’avenir d’Aleteia deviendra aussi la vôtre.


Je donne en 3 clics

*don déductible de l’impôt sur le revenu

Professeur de théologie morale, le cardinal Caffara est archevêque de Bologne (Italie). Spécialiste du mariage, de la famille, de la procréation, il fut l’homme de confiance de saint Jean Paul II sur ces questions, et à ce titre, le premier président de l’Institut pontifical d’études sur le mariage et la famille créé en 1981 à l’université du Latran, à la suite du synode de 1980. Inlassable promoteur de la théologie du corps du Pape polonais, il a émis des critiques sévères contre le rapport du cardinal Kasper en faveur d’une remise en cause de la doctrine de l’Église sur l’accès à la communion des divorcés-remariés. Le pape François lui a récemment témoigné toute son estime. Dans une conférence prononcée le 12 mars dernier, à Rome, à l’Université pontificale de la Sainte-Croix, il revient sur les défis de la proposition chrétienne en matière de mariage dans la culture occidentale.

Il est nécessaire, pour que je puisse indiquer avec la rigueur conceptuelle voulue quel est exactement le thème de ma réflexion, de procéder à une clarification des termes qui vont être employés.

Foi : j’entends par là la fides quæ en ce qui concerne le mariage. Elle est synonyme d’« évangile du mariage » non seulement au sens objectif, c’est-à-dire ce que l’Évangile propose à propos du mariage, mais également au sens subjectif, c’est-à-dire l’Évangile, la bonne nouvelle qu’est le mariage. Il faut souligner que ma réflexion va porter sur la doctrine de foi à propos du mariage considérée non pas en soi, mais en tant qu’elle est communiquée dans un contexte culturel précis, celui de l’Occident. En bref : ma réflexion va porter sur la communication de la proposition chrétienne en matière de mariage dans la culture occidentale.

Je passe maintenant au second terme : culture. Par ce mot, j’entends la perception du mariage telle qu’elle est actuellement répandue en Occident. Et par perception, j’entends la manière de penser le mariage, qui s’exprime principalement dans les systèmes juridiques des États et dans les déclarations des organismes internationaux.

Je vais maintenant entrer dans le vif du sujet. Ma réflexion va être structurée en trois parties. Dans la première, je chercherai à esquisser une présentation de la situation culturelle dans laquelle le mariage se trouve actuellement en Occident. Dans la deuxième, je chercherai à identifier les problèmes fondamentaux que cette situation culturelle pose à la proposition chrétienne en matière de mariage. Dans la troisième, j’indiquerai quelques modalités fondamentales selon lesquelles l’évangile du mariage doit être proposé aujourd’hui.

Situation du mariage en Occident

« Rari nantes in gurgite vasto » (« De rares naufragés nageant sur le vaste abîme », ndlr). Ce vers célèbre de Virgile donne une photographie parfaite de la situation du mariage en Occident. L’édifice du mariage n’a pas été détruit ; il a été déconstruit, démonté morceau par morceau. À la fin, nous avons tous les morceaux, mais il n’y a plus d’édifice. Toutes les catégories qui constituent l’institution matrimoniale – conjugalité ; paternité-maternité ; filiation-fraternité – existent encore, mais elles n’ont plus une signification univoque.

Pourquoi et comment cette déconstruction a-t-elle pu se produire ? Si nous commençons à descendre en profondeur, nous constatons qu’est en train de se réaliser une institutionnalisation du mariage qui fait abstraction de la détermination bio-sexuelle de l’être humain. Il est de plus en plus possible de concevoir un mariage totalement séparé de la sexualité propre de chacun des deux époux. Cette séparation va jusqu’à impliquer une autre catégorie, celle de la paternité-maternité elle-même.

La conséquence la plus importante de cette débiologisation du mariage est que celui-ci est réduit à être une simple émotion privée, qui n’a plus une importance publique fondamentale. Le processus qui a conduit à séparer l’institution matrimoniale de l’identité sexuelle des époux a été long et complexe. Lire la suite sur Liberté Politique

Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !

Aleteia vit grâce à vos dons

Permettez-nous de poursuivre notre mission de partage chrétien de l'information et de belles histoires en nous soutenant. 

Profitez de cette fin d'année pour bénéficier d'une déduction de 66% du montant de votre don sur l'impôt sur le revenu en 2024.

Newsletter
Vous avez aimé cet article et souhaitez en savoir plus ?

Recevez Aleteia chaque jour dans votre boite e−mail, c’est gratuit !