La Palestine a officiellement rejoint la liste des membres de la CPI, et compte bien faire juger un jour les dirigeants israéliens pour crimes de guerre ou crimes liés à l’occupation.
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Un pas de plus vers la reconnaissance d’un État palestinien vient d’être franchi. La Palestine est devenue ce mercredi 1er avril, le 123e pays membre de la Cour pénale internationale (CPI). Elle peut désormais agir en qualité d’État au sein de cette organisation internationale et y disposer d’un droit de vote. Ce qui n’est pas le cas d’Israël, qui ne reconnaît pas cette juridiction, établie par traité et chargée de poursuivre les auteurs de crimes de masse commis depuis 2002. Par conséquent, l’État hébreu n’est pas tenu de coopérer avec la CPI.
« Pas la vengeance, mais la justice »
Cette adhésion survient après que la Palestine a échoué à faire adopter une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU visant à mettre un terme à la colonisation israélienne en trois ans. Par cette adhésion à la CPI, le président palestinien Mahmoud Abbas souhaite relancer le processus diplomatique. Craignant des représailles prévisibles de l’État hébreu et de l’administration américaine, l’Autorité palestinienne ne compte pas pour le moment déposer de « plainte » contre la colonisation israélienne. C’est du moins ce qu’a déclaré début mars son ministre des Affaires étrangères, Riyad Al-Maliki, lors d’une conférence à l’Institut des sciences sociales (ISS) de La Haye (Pays-Bas). « Nous ne cherchons pas la vengeance, mais la justice », a-t-il affirmé.
Israël et les États-Unis ont fermement condamné cette démarche, refusant de reconnaître à la Palestine sa qualité d’État. La presse israélienne, quant à elle, estime qu’un cap a été franchi. Pour le journal israélien de gauche Haaretz, Mahmourd Abbas a déclenché « l’option nucléaire ».